Le Festif! vu par… Francis Gagnon

Par Emelie Bernier 4 juillet 2013
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Natif de Baie-Saint-Paul, Francis Gagnon a fait de la photo son art de prédilection. Quand il n’a pas l’œil rivé au viseur, il est sociologie de l’environnement. Depuis mercredi, le Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul accueille une exposition réunissant 12 photographies saisies au vol durant l’édition 2012 du Festif!.

 

À la vue des images, on devine que le sociologue et le photographe ne sont qu’une et même personne, sensible à la nature humaine.  Chaque photo, déjà éloquente par elle-même,  est accompagnée d’un commentaire, qu’il soit d’un enfant impressionné par les Gargouilles géantes déambulant sur Saint-Jean-Baptiste ou d’un membre de l’organisation ébahi devant les mains levées et la « boucane » émanant de la scène. «La photo s’est imposée d’elle-même pour plusieurs raisons.  J’ai fait un peu de peinture pour le plaisir, mais la photo est plus directe, plus instantanée que les autres formes d’art visuel. Au début je prenais des images et j’ai commencé à aimer ça, à en consommer, pour trouver mon créneau », explique celui qui s’est spécialisé dans l’événementiel et le paysage au fil du temps.

 

Sa carrière va bien, puisqu’il vient d’obtenir une 2e position dans la catégorie Saison du prestigieux concours de photos parision PX3. « Je suis content. C’est un concours très bien coté, des milliers de photos soumises en provenance de 85 pays », dit-il. C’est un concours qui l’a d’ailleurs poussé sur sa voie de photographe. «Il y a 5 ans, j’ai gagné un concours de photo du journal. Ironiquement parlant, c’est ce qui m’a rendu plus sérieux, ce qui a donné le coup d’envoi à une démarche plus professionnelle.»

 

Cette exposition au Musée d’art contemporain le réjouit. «C’est une belle vitrine.  Je n’aurais pas penser cette année envoyer un dossier pour exposer ici, mais j’ai eu un raccourci… » s’amuse-t-il. C’est la bande du Festif! qui en a eu l’idée. « Je leur ai remis entre 500 et 700 images prises lors de deux soirées et d’une journée complète de photographie. C’était un mandat de couverture, il n’y avait pas de mandat d’exposition, mais je suis heureux qu’on donne une 2e vie, plus artistique, aux images », poursuit Francis Gagnon.

 

Il est heureux qu’un public ait l’occasion de s’attarder, d’observer. « Ce sont des images que nous avons choisies pour des émotions. Chaque photo a un commentaire. Ce n’est pas de la stricte consommation d’images, il y a un aspect contemplatif, artistique », croit l’artiste.

 

Il espère que les clichés rappelleront de bons souvenirs aux festivaliers présents l’an dernier et donneront le goût d’être de la partie cette année, du 26 au 28 juillet. « Ce n’est pas fortuit si l’expo dure jusqu’au 28 juillet », lance-t-il en boutade.

 

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