Marc Séguin de retour à Baie-Saint-Paul

16 juin 2013
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Le Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul présente, jusqu’au 14 octobre, une trentaine d’œuvres de l’artiste québécois à la réputation internationale et ancien participant de son Symposium, Marc Séguin, dans l’exposition rétrospective La foi du collectionneur.

La tenue de cette exposition sur l’artiste d’envergure qu’est Marc Séguin ravit le directeur général du MAC, Jacques Tremblay St-Gelais. « Marc Séguin était au Symposium de 2001. Je dis souvent aux gens que le Symposium est devenu un rendez-vous incontournable au cours des années, et que beaucoup de grands noms ont passé, de Riopelle à Serge Lemoine, et maintenant Marc Séguin et d’autres. Cette année sera la 31e édition. C’est important de se battre encore pour que cette relève ait une place pour se rencontrer et puisse aller plus loin dans sa recherche artistique. On reçoit Marc Séguin comme première exposition ici, et c’est un grand honneur », commente M. Tremblay St-Gelais.

Avec un titre clin d’œil au premier roman de l’artiste, La foi du braconnier (2009), l’exposition réunie une trentaine d’œuvres rarement exposées au grand public et sélectionnées dans des collections privés par la commissaire Andréanne Roy. La majorité sont des tableaux grands formats, réalisés par Séguin sur un horizon d’une quinzaine d’années, soit entre 1996 et 2011, où le thème de la destruction est récurrent, lié au passage du temps, aux aléas technologiques ou à la violence, politique ou symbolique.  

Comptant plus d’une trentaine d’expositions à son actifs, Marc Séguin était présent au vernissage du 16 juin où il confiait avoir d’abord refusé l’idée du MAC. « Je n’étais pas prêt à une rétrospective ou à une espèce de bilan. Pour une question très artistique. J’ai toujours la face collé sur les tableaux, sur ce que je fais et sur ce que je suis entrain de faire. Je pense que ce que j’ai fait hier est meilleur que ce que je fais, et que ce que ce qui est à avenir est encore aussi bon. Dans les carrières, c’est dans le temps que les choses s’améliore », déclare-t-il, lui qui a l’impression de « commencer à avoir un truc sérieux à dire ». « Je tiens à préciser que je travaille toujours », ajoute-t-il.

Si l’homme a finalement apprivoisé son « vertige (…) de cristalliser » ainsi son « passé », il constatait avec satisfaction lors du vernissage de dimanche que ses « oeuvres font le relai dans le temps », appréciant ce retour à Baie-Saint-Paul « par la grande porte ». La Foi du collectionneur est en place jusqu’au 14 octobre 2013.

Brouillard et Cumming

Pendant la même période, le MAC propose également l’exposition de photographie Coming through the Fog : Les rencontre de Mathieu Brouilllard et de Donigan Cumming. Une incursion à la fois inconfortable et magnifique dans l’objectif et l’univers de ces deux artistes de génération différente. Le commissaire Martin Labrie y propose « les œuvres les plus accessibles » du duo dans lesquelles sont mise en scène « la fragilité humaine dans la lumière ». Information : www.macbsp.com

 

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