Lancement du livre Des écrits qui dérangent: le legs de Gaston Ouellet

Par Emelie Bernier 26 mai 2013
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Au fil des dernières décennies, Gaston Ouellet s’est régulièrement commis sur les différentes tribunes du lecteur des hebdomadaires régionaux et des quotidiens provinciaux. À la demande de la Société d’histoire de Charlevoix, il a accepté de publier un florilège de ses prises de paroles à travers l’écriture dans un recueil judicieusement intitulé Des écrits qui dérangent.

 

Car oui, il a dérangé, Gaston Ouellet. La cinquantaine d’articles réunis ici touchent à différents sujets qui retracent sa carrière. «J’ai travaillé 15 ans comme journaliste, j’ai participé à la création de l’école de journaliste à Jonquière, ce qu’on appelle aujourd’hui ATM. J’ai aussi une vision sur l’aménagement du territoire », explique-t-il.

 

Cette vision l’a souvent amené à critiquer plutôt vertement certaines initiatives. De son propre aveu, «personne ne se fait varloper, mais certains projets si» dans ses écrits. Près du tiers des textes réunis dans l’ouvrage fraîchement publié porte sur le Massif, par exemple. « Quelques textes ne sont pas tendres à l’égard de Daniel Gauthier, mais c’est lui-même qui nous a demandé d’être les chiens de garde de la montagne. On l’a fait. Je ne dois rien à personne, je ne me ferai pas raconter des histoires », admet celui dont la vie est liée de près à la montagne.

 

Comme directeur de l’Office de planification et de développement du Québec (OPDQ), il a été impliqué dans Mission Charlevoix et a vu la montagne s’ouvrir à sa vocation récréotouristique.  « Mission Charlevoix a donné naissance à toute une série de projet : le Massif, le Domaine Forget, le Centre d’art, le Musée Laure Conan à La Malbaie, en plus d’amener des réformes dans le domaine agricole, forestier… Les interventions faites à l’époque ont jeté les bases d’institutions qui sont encore des moteurs du développement économique aujourd’hui », explique-t-il.

 

Ce qui a motivé M. Ouellet à accepter la proposition de la Société d’histoire même s’il était plutôt rébarbatif au départ, c’est la possibilité de pousser plus loin sa pensée. « Dans les journaux, il y a des contraintes de longueur de texte, on n’a pas tojours l’espace pour bien exprimer le fond de sa pensée. Là, j’ai pu mettre l’intégral des textes, en plus de commenter chacun pour les actualiser », explique-t-il.

 

Il salue l’audace de la Société d’histoire de Charlevoix, Serge Gauthier et Christian Harvey en tête. «Ce sont des gens qui prennent position. Leu action va contre la pensée unique », analyse-t-il.

 

C’est en insistant sur l’importance de laisser une trace que MM Gauthier et Harvey ont convaincu Gaston Ouellet de publier ce recueil disponible à la Société d’histoire et dans divers points de vente sur le territoire.

 

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