La décision de l’UQAC dénoncée par le milieu

20 février 2013
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La décision de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) de fermer la permanence de son Centre d’études universitaires de Charlevoix est dénoncée par le milieu, notamment par le CSSSC, la MRC-E et la Fondation Campus Charlevoix.

À la MRC de Charlevoix-Est, le préfet Bernard Maltais dénonce vivement cette décision de l’UQAC. « À l’heure du sommet sur l’enseignement supérieur au Québec, réduire l’accès aux études supérieures au seul critère du nombre d’étudiants inscrits relève d’une vision simpliste, déconnectée des besoins régionaux. Provenant de l’UQAC une telle vision est totalement inacceptable après 40 ans de partenariat fécond entre cette Université et Charlevoix » a réagit M. Maltais, qui demande à l’UQAC de maintenir ses programmes.

Rappelons que l’UQAC a annoncé la semaine dernière qu’elle fermait sa permanence dans Charlevoix pour des raisons économiques. Le nombre d’étudiants inscrits, soit une centaine à temps partiel, « ne justifie pas la présence d’une ressource », affirmait le directeur des affaires publiques de l’institution, Jean Wauthier. Si ce dernier refuse de parler de fermeture, les élèves croient pour leur part, alimentés par des informations internes venant de la maison d’enseignement, que la session actuelle sera la dernière en sol charlevoisien.

Au Centre de santé et de services sociaux de Charlevoix (CSSSC), la directrice générale Andrée Déchênes dit « perdre un partenaire important » qui permettait notamment d’assurer la relève des cadres et aux travailleurs de se perfectionner. « C’est un plus pour nous d’avoir un partenaire au niveau des études supérieurs. Nous travaillerons à  un partenariat différent avec d’autres centres universitaires. »

Du côté de Desjardins, où plusieurs employés du réseau profitent notamment des formations en administration, les intervenants interpelés déplorent la situation et attendent des précisions de l’UQAC avant de se prononcer.

Enfin, la Fondation campus Charlevoix a vivement réagit, elle dont la cause est l’amélioration de l’offre et de la qualité de l’enseignement supérieur dans la région. « Nous estimons qu’il s’agit d’une décision prise à la hâte et surtout sans avoir consulté le milieu », déplore le président Jean Maltais. Qui aurait préféré que « l’UQAC adopte une approche consultative ». Il demande « sans délai une rencontre avec le rectorat de l’UQAC afin de rétablir les faits et travailler conjointement à trouver des solutions concrètes pour revoir l’offre de services de niveau universitaire dans la région ».

Enfin, les étudiants se mobilisent également. En plus d’alimenter une page Facebook, ils ont écrit un lettre aux instances concernés et sollicitent notamment l’appui de la députée Pauline Marois.

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