Légère hausse de taxes à Baie-Saint-Paul
Les contribuables de Baie-Saint-Paul sont, somme toute, épargnés dans le prochain budget. Le taux de taxation d’un peu moins de 3 sous $ le 100 $ d’évaluation, pour se situer à 0,90127 $ par tranche de 100 $ du rôle d’évaluation.
Et les taxes de service ne cachent pas de mauvaises surprises. Aqueduc, égout, ordures et récupération, c’est 28 $ de moins que les contribuables défrayeront. Le budget, quant à lui, augmente, pour atteindre 13,6 millions $.
La hausse générale du compte de taxes est de 1 % pour une maison de 180 000 $, incluant les services. Pour la même demeure, mais non desservie, la hausse sera de 1,4 %. Pour un commerce de 350 000 $, la hausse est de 2,3 %, incluant les services.
Le programme triennal totalise pour plus de 16 millions $ de projets d’ici trois ans, dont 9 millions $ en 2013. La rénovation du carrefour culturel (1,6 million $), la réfection de la rue Saint-Jean-Baptiste (4,5 millions $) et la construction des Habitations aux Cinq Clochers (500 000 $) sont les principaux projets, mais la participation réelle de la ville et de 3,5 millions $ pour ses trois projets, signifiant l’attente de subventions.
C’est sans compter les projets en cours comme le prolongement de la rue René-Richard (2,7 millions $), la réfection du chemin de la Baie (1,9 million $), le second puits d’eau potable (3,7 millions $) et la réfection du chemin Saint-Placide (1,9 million $)
Ce qui explique la hausse du budget, c’est la majoration de la facture pour les services de la Sûreté du Québec (+125 000 $), la quote-part à la MRC et les élections de novembre prochain (+78 000 $).
«C’est un budget qui tient compte de la prestation de services, des attentes de citoyens et de certains facteurs… un budget qui permet de faire des travaux importants tout en présentant un fardeau fiscal acceptable», de dire le maire Jean Fortin.
Les conseillers non unanimes
Comme c’est la tradition à Baie-Saint-Paul pour les décisions importantes, le budget n’a pas été accepté à l’unanimité, le conseiller Mario Tremblay, qui a encore tenu des propos durs envers le personnel, a voté contre. Fidèle soldate de l’opposition, la conseillère Josette Tremblay l’a imité, aussi critique que son collègue envers les employés de la ville, même si elle reconnaît les efforts.
Gilbert Gaudreault a voté pour, même s’il a été hésitant pendant les deux dernières semaines. «Le budget actuel, tel que présenté, recherche une certaine équité (entre les contribuables)», a-t-il dit, mais souhaitant qu’on s’attaque à la dette (22,6 % du budget) avec la mise en place d’un plan de réduction.
Quant à Thérèse Lamy, philosophe à ses heures, elle a préféré que vote défavorable n’en était pas un de «non-confiance aux administrateurs municipaux, mais ce n’est pas le budget que je souhaitais, moi je voulais un budget qui reflète l’austérité», a-t-elle dit, avant de non au budget 2013. Mme Lamy aurait souhaité un plan de réduction de la dette, point qui l’inquiète hautement.
Gaston Duchesne a voté pour, mais a qualifié l’exercice à saveur électorale, ce qu’a réfuté le maire. «Je ne crois pas que ce budget soit à connotation électorale», a dit le maire Fortin. Olivier Simard a évidemment dit oui au budget.
Bilan : 3 à 3, ce qui a forcé le maire à trancher, «avec fierté», a-t-il dit, en faveur évidemment de «son» budget. Un scénario qui s’est évidemment répété pour le programme triennal en immobilisations et le taux de taxation.
