Mammographie: la direction rassure les femmes

17 octobre 2012
Temps de lecture :

«Il n’est pas du tout question de déplacer la mammographie à Baie-Saint-Paul», a répété la directrice générale du Centre de Santé et des Services sociaux de Charlevoix, Andrée Deschênes, voulant ainsi calmer la grogne des femmes.

Le directeur des Soins professionnels, le docteur Pierre Carrier, a expliqué qu’il y avait trois types de mammographie et seul celui du Programme de dépistage du cancer du sein était visé par le processus d’agrément. Ce sont les femmes inscrites à ce programme, âgées de 50 à 69 ans, qui sont touchées.

«Ce n’est pas un problème de qualité des appareils ou des technologues. Ils ont demandé à revoir un échantillon de lecture, ce qui prend autour de 12 semaines. L’objectif le plus tardif pour reprendre le programme à La Malbaie est janvier 2013», a dit le docteur Carrier.

À La Malbaie, on effectue entre 1500 et 1800 mammographies par année, tout type confondu. Le docteur Carrier assure qu’il sera facile de reprendre le temps perdu, à la reprise du programme, mais suggère néanmoins aux femmes, pour une question de santé, de poursuivre leur examen (prévu aux deux ans) à Baie-Saint-Paul.

Des citoyennes préoccupées
Des citoyennes comme Gisette Bergeron s’inquiètent de voir le service du programme québécois de dépistage du cancer du sein offert uniquement à Baie-Saint-Paul. «C’est très coercitif! Ça donne une forte impression que  s’ils ne font pas marcher la machine à La Malbaie, ils augmentent les statistiques du côté de Baie-Saint-Paul. Ce sont des décisions politiques et on en a assez de les subir! », dit-elle.

Les 21$ offerts l’hôpital de La Malbaie aux femmes qui font le choix d’aller à Baie-Saint-Paul la préoccupent aussi. «Je comprends mal la décision de La Malbaie de prendre 21$ sur son budget, même si c’est pour ne pas enlever le service. Ce sont des décisions qui nous interpellent, car la machine fonctionne à La Malbaie. À preuve, les femmes qui veulent absolument faire leur mammographie ici n’ont qu’à demander une prescription à leur médecin», dit-elle.

Elle-même a décidé d’attendre que le programme de dépistage reprenne à La Malbaie avant de subir son examen, comme plusieurs femmes d’ailleurs selon le docteur Carrier, qui confirme qu’une «très faible minorité de femmes font le choix de se rendre à Baie-Saint-Paul, la plupart préfèrent attendre la reprise du programme à La Malbaie».

Gisette Bergeron appelle à la vigilance. «On veut des services de proximité et on est en train de les perdre. On ne veut pas être un hôpital-dortoir, une desserte de Baie-Saint-Paul. Lorsqu’on a des réseaux bien organisés, on doit se battre pour les garder. Les restructurations, c’est toujours le client qui en pâtit», clame-t-elle appelant ses concitoyens à la vigilance.

Partager cet article