On connaît maintenant l’impact de l’arrêt de production de la machine 4 à Clermont. 70 travailleurs se retrouveront sans emploi à partir du 15 octobre, date de l’arrêt dicté par Produits forestiers resolu, et ce, pour une durée indéterminée.
« Ce sont les 70 plus jeunes travailleurs de l’usine qui sont touchés, tout corps de métier confondu », précise Claude Turcotte, président du Syndicat des travailleurs du papier de Clermont. « Les gens sont déçus, mais le marché du papier étant ce qu’il est… Comme syndicat, nous travaillons pour le moment à minimiser les impacts et à faire travailler le plus de monde possible dans le cadre de cet arrêt. »
Le nombre de travailleurs touchés « est un peu plus élevé que lors des derniers arrêts », précise M. Turcotte, ajoutant qu’il s’agit d’une décision de l’employeur.
Résigné, le syndicat affirme avoir fait les démarches nécessaires auprès de la compagnie. « Nous avons eux des discussions avec le bureau de notre député et première ministre Pauline Marois. Nous avons fait part de notre point de vue. S’il y a des choses à faire, nous sommes ouverts à beaucoup de choses », ajoute M. Turcotte.
Pour le moment, le climat est morose chez les travailleurs. Ceux mis en congé pourront se tourner vers l’assurance emploi. Le syndicat suit la situation avec attention et garde espoir que la machine redémarre dans les semaines suivant son arrêt. « C’est un arrêt semblable à ceux que nous avons connu en janvier et aussi l’année dernière. La seule différence cette fois, c’est qu’on a le mot indéterminé », explique M. Turcotte, ajoutant que le contexte est toutefois différents qu’en 2009 où la compagnie avait annoncé l’arrêt total de production de la machine. Rappelons que l’usine poursuit ses activités avec la machine numéro 5.
Au niveau politique, le préfet Bernard Maltais affirme également suivre la situation de près. « Nous sommes en liaison avec les intervenants importants dans ce dossier. Mais pour le moment, nous savons que c’est une question de marché et nous sommes à la recherche d’information. » Une stratégie pourrait être élaborée dans les prochains jours, ou semaine. « Ce n’est jamais une bonne nouvelle quand une industrie telle que PFR connaît des difficultés », ajoute-t-il.
