Grand-Fonds: l’argent du milieu d’ici 2013, pas 2017

10 octobre 2012
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La mairesse de La Malbaie Lise Lapointe a profité de la séance du conseil d’hier soir pour rappeler que les engagements pris par le milieu dans la campagne de financement du Grand-Fonds étaient pour 2013, et non pour 2017.

Les 495 000 $ versés ces jours-ci par la Corporation du mont Grand-Fonds à la Ville de La Malbaie et obtenus dans le cadre de la campagne populaire Levée Grand-Fonds sont insuffisants, répète la mairesse Lise Lapointe. Si elle affirme « comprendre que tout le monde a travaillé de bonne foi » pour la campagne de financement, elle déplore que « l’argent promis n’est pas là. Il fallait que la dernière année payée soit en 2013 ».

Selon le montage financier du 4,8 millions $ prévu au départ, la Ville aurait dû recevoir du milieu 250 000 $ par année depuis 2008. Ce qui n’est pas le cas puisque les premières sommes se versent actuellement et que les engagements signés avec le milieu s’étalent jusqu’en 2017.

« Nous lançons les appels d’offre tel que convenu pour la rénovation du chalet et je continue de marteler le message. Le projet est démarré depuis 2008 dans la montagne et du travail a été fait. Le 1,2 million $ promis par le milieu sur le montant de départ de 4,8 millions $ devait servir à tout le projet, pas seulement à la restauration du chalet, qui est la troisième et dernière phase », explique la mairesse Lise Lapointe. Elle affirme que cette situation nuit à la sollicitation de fonds supplémentaires auprès du gouvernement du Québec pour compléter le montage financier du projet, qui atteint maintenant 6,6 millions $.

« Le cri d’alarme que je lance, c’est pour que les gens comprennent très bien l’importance de donner rapidement les sommes promises », insiste-t-elle, ajoutant que le ministère est « particulièrement sensible au fardeau de La Malbaie par rapport à Grand-Fonds » et qu’il n’est « pas question pour la Ville de supporter la campagne de financement. Les citoyens contribuent déjà pour 800 000 $ à ce projet ». La mairesse laisse donc au soin de la Corporation la difficile tâche de rajuster le tir.

Incompréhension

À la Corporation régionale du mont Grand-Fonds, le président Michel Couturier admet ne pas comprendre la position de la Ville et souhaite sortir le débat de la place publique. Agacé, il ne voit pas comment les entreprises locales auraient pus verser les sommes alors que les signes de la Ville était timide sur la réalisation du projet. « L’intervention de Mme Lapointe insécurise tout le monde. Pour nous, ce qu’elle nous dit depuis 15 jours est nouveau. Les engagements sont pris sur cinq ans, jusqu’en 2017. Comment on va s’arrimer à la position de la Ville? Je n’en ai aucune idée pour le moment », précise M. Couturier, qui rencontrera son conseil d’administration rapidement.

Soutenant que le mont Grand-Fonds « a un très bon dossier, pas simple, mais réalisable », M. Couturier soutient qu’il « faut se remettre sur les rails et se concentrer sur l’objectif ». « En gens responsables, nous devons travailler autour d’une même table et se mettre en mode solution. Il faut ramener le débat à l’essentiel.»

  

 

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