Décision houleuse en faveur du CSSSC à La Malbaie

13 août 2012
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Malgré l’avis défavorabe du Comité consultatif d’urbanisme (CCU) et le plaidoyer de

la mairesse Lise Lapointe

, le conseil municipal de La Malbaie a finalement adopté à cinq contre trois le troisième projet de Plan d’intégration et d’implantation architecturale (PIIA) du CSSSC pour le rehaussement sismique de l’Hôpital de La Malbaie.

Ce premier point inscrit à l’ordre du jour a fait l’objet d’une joute verbale de près de deux heures. Dans une présentation de près d’une heure, avec support visuel, historique et photographique, la mairesse de

La Malbaie Lise

Lapointe

a longuement rappelé l’histoire du centre ville et de ses principaux bâtiments patrimoniaux, dont l’hôpital. Elle a également rappelé le rôle du PIIA de la Ville et les motivations qui doivent orienter les décisions du conseil municipal pour ce secteur de la ville.

Au moment du vote, cinq conseillers contre trois ont voté pour l’acceptation de cette troisième proposition de PIIA du CSSSC.  Les conseillers Gilles Savard, Ferdinand Charest, Gaston Lavoie, Pierre-Paul Savard et Jean Bourque ont approuvé, expliquant notamment que le dossier avait « assez duré », que le ville « se doit d’aller de l’avant » et que ce vote permet de « consolider les acquis ».

Pour leurs parts, les conseillers Blaise Lessard, Francine Pilotte et France Bouchard ont dit suivre la « décision du CCU, puisque c’est de ça qu’il s’agit, et qui a décidé à l’unanimité de refuser le permis au CSSSC ».

Vifs échanges

La mairesse de La Malbaie était visiblement furieuse de la finalité du vote, anticipant les précédents d’une telle décision pour les futures demandes de permis adressées à la Ville. « La garantie pour avoir un nouvel hôpital, c’est quand ça va passer au Conseil du trésor. La seule garantie que vous avez prise ce soit, c’est de perdre le patrimoine bâti », a notamment lancé la mairesse, excédée par les raisons politiques et circonstancielles évoquées par les conseillers du clan du « pour ».

L’envoi d’une lettre, notamment signée par le Conseil des médecins du CSSSC, enjoignant le conseil à aquiescer à ce troisième PIIA a été qualifiée de tentative de « lobbying » par la mairesse qui a accusé le conseiller Pierre-Paul Savard d’avoir « travaillé en coulisse » pour gagner le vote des conseillers.

À son tour de parole, le conseiller Ferdinand Charest a répliqué à Mme Lapointe « que votre nostalgie des années 40 vous fait souhaiter que la ville reste à cette époque. Mais cette époque date de 70 ans et est révolue. Une ville se doit d’évoluer au fil des ans et ce que je souhaite pour le CSSS, c’est de mettre aux normes sismiques l’hôpital. » Le conseiller a ajouté : « Nous ne pouvons retenir le progrès sans pénaliser

la population. J

’ai vue le CSSSC présenter trois demandes. C’est à nous aujourd’hui d’oser et de faire un projet qui fait le lien entre le passé et le futur. Faite les commentaires que vous voulez, jouer à la maitresse d’école, mon idée est aussi bonne que la vôtre! »

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