Sitec: cinquante ans d’exploitation minière

27 juillet 2012
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Il y a 50 ans, sous le nom de Baskatong Quartz, les premiers filons de silicium étaient extraits de la mine, située à Saint-Urbain, sur le territoire de la Zec des Martres. Et on se fie aux propos du président de Sitec, Ian Turner, l’exploitation de cette mine à ciel ouvert n’est pas prête de s’arrêter.

Pour souligner ce cinquantième anniversaire, on avait incité les employés, leur famille, les clients et le maire à visiter la mine. «En 1980, on produisait 80 000 tonnes de silice; aujourd’hui, c’est 250 000 tonnes. Nous employons 67 personnes durant l’été et 35 durant l’hiver», décrit M. Turner.

Le président directeur général, Ian Turner.

Les clients de Sitec sont à Chicoutimi, Thetford Mines, Bécancour  et aux États-Unis. Comptoir de cuisine, panneaux solaires, composantes informatiques,  alliage sont autant de produits où le silice entre en ligne de compte. 20 % de la production est exportée aux États-Unis, principalement au Minnesota.

Chaque année, Sitec produit 250 000 tonnes de silicium, dont 20 % prennent la route des États-Unis.

«Nous avons des projets de développement, notamment le triage optique pour maximiser la valeur des ressources naturelles que nous exploitons et la production de farine de silice. Nous avons des réserves de silicium pour encore vingt bonnes années et actuellement le marché est bon. Les Chinois ont un gros appétit et les États-Unis commande à nouveau», d’ajouter M. Turner.

Les visiteurs ont eu droit à un dynamitage en règle.
Pour la mairesse Claudette Simard, Sitec est «un acteur économique important». Le directeur du CLD, André Simard, parle d’une masse salariale qui avoisine les 6 millions $ annuellement. «Sitec a un impact important dans notre économie régionale même s’il est discrète», disait-il.

Toujours pas d’électricité
Seule ombre au tableau, c’est l’impossibilité d’amener de l’électricité triphasée à la mine, une opération qui coûterait 4,5 millions $ aux propriétaires. Les génératrices au «fuel» sont un poste très coûteux.

«C’est frustrant de voir une belle petite ligne qui monte à la Sépaq (Parc des Grands-Jardins)», s’est contenté de dire M. Turner. La mairesse Simard ne lâche pas le morceau. «Je n’ai pas échoué, c’est partie remise. Tout dépend du prochain gouvernement et sûrement qu’il y aura de l’argent pour favoriser ces projets», a-t-elle dit.

Le gérant de la mine, Jacques Mcnicoll, pose devant la carrière principale.

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