Un nouveau remorqueur construit à l’Isle-aux-Coudres

Par Emelie Bernier 30 avril 2012
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Après l’imposante drague à élinde traînante qui aura nécessité l’embauche d’une quarantaine de travailleurs supplémentaires, le chantier naval de l’Isle-aux-Coudres s’attaque à un nouveau contrat, un remorqueur de 25 pieds de type Intrépide. Il s’agit du 3e engin du genre à voir le jour sur le site.

 

Les travailleurs du chantier naval d’Industries Océan à l’Isle-aux-Coudres sont rassurés. La fin de la construction de la drague ne rimera pas avec mises à pied. Le nouveau contrat les tiendra occupé au cours des 7 prochains mois. Ils devront d’ailleurs mettre les bouchées doubles pour parvenir à respecter des délais jugés serrés. « Dans des conditions idéales, construire un tel remorqueur prend 10 mois » a commenté Jacques Tanguay,  premier vice-président et directeur général. Celui-ci s’était déplacé à l’Isle-aux-Coudres aujourd’hui en compagnie du président Gordon Bain pour annoncer le début de la nouvelle construction aux employés.

 

75 000 heures de travail sont prévues pour mettre la touche finale au remorqueur et le bateau devra être prêt en décembre. Il est destiné aux opérations de Groupe Océan dans le port de Montréal et débutera ces opérations l’hiver prochain.

 

« Nous devrons avoir certains « pep talk » pour motiver les troupes, car le remorqueur devra franchir le passage de Québec avant qu’il y ait trop de glaces. C’est un défi, mais on prévoit être capable de le faire avec l’équipe en place », a poursuivi M. Tanguay.

 

160 travailleurs d’Industries Océan sont à l’œuvre au chantier naval de l’Isle-aux-Coudres, un sommet atteint en marge du contrat de drague à élinde traînante. « Nous avons généralement entre 100 et 120 emplois. Grâce à la drague, nous avons atteint un très haut niveau d’emploi et le remorqueur arrive à point. Nous risquions un creux de vague et possiblement des mises à pied et ce projet va nous permettre de faire le pont entre la drague et d’autres projets que nous avons sur la table et dont nous ne pouvons souffler mot pour l’instant », de dire M. Tanguay.

 

Manon Lavoie, directrice générale d’Industries Océan, est heureuse de voir que les emplois seront maintenus. « Nous avons beaucoup recruté et nous sommes satisfaits de voir qu’il y a du travail devant nous, ce qui va nous permettre de garder notre main d’œuvre qualifiée », a-t-elle affirmé.

 

Le coût total de construction est de 10, 6 millions $ et Industries Canada en financera 15%.

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