Josette Tremblay demande la démission du maire

31 janvier 2012
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Parce que les deux enfants du maire Jean Fortin siègent au conseil d’administration du Festif et qu’il a exercé son droit de vote lors d’une demande de l’organisme, la conseillère Josette Tremblay réclame la démission de Jean Fortin.

Mme Tremblay n’a pas mâché ses mots. Selon elle, le maire fait preuve d’un «leadership partisan et partial, démontré par sa façon de faire» et juge qu’il n’a plus la légitimité «d’exercer son rôle de maire et j’estime que vous devriez donner votre démission».

Elle reproche au maire de ne pas avoir tenu compte des recommandations du comité consultatif d’action culturelle, qui préférait un transfert des activités du Festif vers le centre-ville en partie et non en totalité. Mme Tremblay a mentionné avoir perdu confiance au maire et être devenue «suspicieuse». Elle déplore aussi ne pas avoir toute l’information en même temps que tout le monde.

Jean Fortin a dit «ne pas reconnaître son erreur parce que selon moi, il n’y en a pas», a-t-il dit. Bref, il refuse de démissionner. M. Fortin a réagi avec fougue, soutenant qu’on «était presque dans l’absurde ici. Ce dont on parle d’ici, c’est l’intérêt collectif».

Josette Tremblay et Jean Fortin ne dîneront probablement pas ensemble prochaînement.

La conseillère Thérèse Lamy a proposé, dans une proposition, de «prévenir le Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire de ce manquement au code d’éthique». Quatre conseillers ont dit oui, ceux qui ont plusieurs fois fait front commun contre le maire.

Décision maintenue

Mme Tremblay est revenue à la charge en tentant de renverser la décision du 10 janvier qui permettait au Festif de déménager ses activités au centre-ville, dans la cour d’école de l’école Thomas-Tremblay. Parmi les arguments, elle a notamment noté que Baie-Saint-Paul avait injecté 70 000 $ dans le parc du Gouffre.

Toutefois, et Mme Tremblay l’avait pressentie, la nouvelle résolution a été battue 4 à 2, sans que le maire ait, cette fois, besoin de trancher. Une trentaine de membres du Festif, arborant d’ailleurs un chandail aux couleurs du festival, était dans la salle.

 

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