La Malbaie: les divisions éclatent au grand jour
Dans un point de presse surprise, les conseillers de La Malbaie Gaston Lavoie et Pierre-Paul Savard ont non seulement maintenu que les quotes-parts versées à la MRC étaient trop élevées, mais attaquent la mairesse Lise Lapointe sur tous les fronts.
Gaston Lavoie n’a pas prisé que Lise Lapointe «défende la MRC au détriment de la ville de La Malbaie. Un maire qui n’appuie pas son conseil, je n’ai pas vu ça souvent», a-t-il dit, avant de l’accuser «de piloter seule vos dossiers en passant outre la consultation».
«Diviser pour régner, ça semble être votre devise», a aussi dit M. Lavoie, qui a visiblement choisi de contester ouvertement le leadership de la mairesse. Il va encore plus loin, en affirmant constater chez elle «un discours électoral douteux après seulement deux ans de mandat».
Les deux conseillers ont aussi déploré ne pas avoir les informations nécessaires, émanant de la MRC. «On est souvent les derniers à être informés. On se retrouve devant les faits accomplis», a continué M. Lavoie, assurant qu’au moins la moitié du conseil lui était favorable.
Pierre-Paul Savard a pour sa part insisté sur les chiffres. Il persiste et signe, «ce ne sont pas les fruits de notre imagination. On peut interpréter les chiffres en fonction des intérêts que nous représentons, nous, ce sont ceux des citoyens de La Malbaie», dit-il, avant de servir une énumération de constats chiffrés, avec en tête de liste les 2,4 millions $ que La Malbaie verse à la MRC.
M. Savard a invité le préfet et ses acolytes à se présenter devant les conseillers de La Malbaie pour justifier les augmentations des trois dernières années. «On nous reprochera de ne pas aller à la source pour avoir des explications et de ne pas assister aux séances de la MRC, peut-être, mais on sait par expérience que ce n’est pas là qu’on apprend ces choses», a-t-il dit, jugeant le site internet de la MRC, l’ancien comme le nouveau, incomplet sur les éléments financiers.
M. Lavoie a répété ne pas être en campagne électorale, ni convoité la mairie, mais on ne dit «jamais jamais, mais ce n’est pas dans mes intentions pour le moment».
À venir, les réactions de Lise Lapointe.
