Les Serres Lacoste ont investi 5 millions $ dans la biomasse. Depuis le 24 décembre, c’est de cette manière que les serres, réparties sur trois hectares, sont chauffées. Il s’agit de la toute première entreprise de Charlevoix à explorer cette avenue énergétique.
«On ne pouvait plus continuer en utilisant un chauffage à l’huile usée. Nos compétiteurs sont à la biomasse, au gaz naturel en Ontario et au méthane. Pour suivre la parade, il nous fallait être à jour sur le plan énergétique. Oui, une mode, mais durable», d’analyser le propriétaire Éric Fréchette qui admet que sans ce virage écologique, il était impossible de rentabiliser l’entreprise.
L’Agence d’efficacité énergétique du Québec, intégrée au ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec, consent 3,2 millions $ pour ce projet. «Nous avons vendu notre droit de brûler de l’huile», aime à dire le directeur des opérations, Daniel Lacoste.
Cela représente 40 $ la tonne de CO2 qu’on évite de rejeter dans l’atmosphère par année pendant 10 ans. L’investissement est de 1,8 million $ pour l’entreprise, incluant la construction d’une nouvelle serre. La période de rodage suit son cours. Un incendie, qui a pris naissance dans le combustible végétal, a fait craindre le pire il y a quelques jours.
Par année, ce sont 3 millions de litres d’huiles usées que nécessitait le chauffage des serres, l’équivalent de 1,5 million $ en achat, soit 40 % du budget d’opération. Avec la biomasse, on espère réduire de moitié le coût du chauffage. C’est l’usine de Produits Forestiers Résolu de Saint-Hilarion qui approvisionne en écorces les serres, soit 15 000 tonnes par année.
Les Serres Lacoste produiront 2 millions de kilos de tomates en 2012, dont la moitié sont vendus aux États-Unis sous le nom Taste of the North. L’entreprise, qui offre aussi des fleurs au printemps et des concombres anglais en saison, ajoute les poivrons à sa production, un marché qu’elle veut tester au Québec. Elle emploie 60 personnes en haute saison.
