Un vaccin contre la violence

23 novembre 2011
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Une campagne de vaccination originale se déroulera jusqu’au 6 décembre dans Charlevoix. En fait, la population est invitée à se faire « vacciner » contre la violence et du coup à s’engager à se protéger contre la violence, mais également à ne pas tolérer et commettre des gestes de violence.

Comme quelque 1000 charlevoisiens au cours des prochains jours, l’auteur de ces lignes a été vacciné contre la violence lors de la conférence de presse dévoilant les détails de cette campagne massive de sensibilisation inscrite aux Journées provinciales d’action contre la violence. Une initiative pilotée par la Maison La Montée, le SHIC, le CALACS de Charlevoix et le Centre femme aux plurielles en collaboration avec la Table de concertation en violence de Charlevoix.

Comme l’explique Deicy Mezquita de la Maison La Montée, l’idée de cette campagne de vaccination symbolique s’inspire d’une activité de sensibilisation menée dernièrement par son organisme dans les garderies de la région. « Nous disions aux enfants : « Je me protège, la violence ne me touchera pas ». Par ce projet, nous avons pris conscience qu’il est important de continuer de parler de la violence avec les enfants, mais aussi de rejoindre tous les Charlevoisiens. »

C’est ainsi que des « cliniques de vaccination » se tiendront dans des endroits publics du 25 novembre au 6 décembre. Les gens y seront sensibilisés aux diverses formes de violence et recevrons un carnet de vaccination symbolisant leur engagement à se protéger de la violence et à chercher de l’aide en cas d’abus, mais également à ne pas transmettre ni perpétuer la violence aux gens qui les entourent. Les épiceries Provigo à La Malbaie et IGA de Clermont ainsi que Le Centre Charlevoix et Familiprix Denis Rioux accueilleront les cliniques de sensibilisation le 25 novembre alors que du côté ouest, la population sera vaccinée le 2 décembre au IGA de Baie-Saint-Paul et au Centre commercial Le Village. Les entreprises sont également invitées à tenir une clinique de vaccination dans leur milieu de travail (665-4710).

Si une telle campagne se déroule dans Charlevoix, c’est que « le phénomène de la violence sous toutes ses formes est encore trop présente », explique Suzie Latreille, porte-parole de la Table de concertation en violence de Charlevoix. Les cris et les gros mots, par exemple, sont encore trop présents dans les milieux familiaux. Une « épidémie » que Mme Latreille et les intervenants attribuent notamment à « une banalisation de la violence ».

« Et nous ne pensons pas nous arrêter le 6 décembre », avertit Mme Mezquita, précisant vouloir interpeller les municipalités et que d’autres cliniques se tiendront dans la prochaine année.

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