Un terrain neuf sans joueurs de football

22 septembre 2011
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Un an après la fin du football scolaire au centre éducatif Saint-Aubin, c’est au tour  de l’école secondaire du Plateau à La Malbaie de n’a pas avoir d’équipe sur le terrain cet automne. Une situation que déplorent les bénévoles responsables et que questionne le Conseil des commissaires de la Commission scolaire de Charlevoix.

Il y a 7 ans, l’école secondaire du Plateau et une équipe d’entraîneurs et de parents bénévoles mettaient sur pied une première équipe de football scolaire à La Malbaie. Dans la foulée, la restauration du terrain, au coût de 200 000 $, a été réalisée grâce notamment au support de plusieurs acteurs économiques du milieu. Et maintenant que le terrain compte toutes les infrastructures nécessaires, voilà qu’il manque une dizaine de jeunes pour lancer la saison automnale juvénile ou cadet. « Nous avons 24 jeunes mordus très déçus de cette situation. Il faudra attendre au printemps, avec les benjamins, pour voir de l’activité sur le terrain », précise Martin Hudon, membre de l’équipe d’entraîneurs et parmi les fondateurs du projet.

Une histoire qui n’est pas sans rappeler celle du centre éducatif Saint-Aubin qui a aussi rajeuni ses installations au profit du football scolaire, maintenant disparu. Une situation que questionnent certains commissaires de la Commission scolaire de Charlevoix, déçus comme beaucoup d’autres de voir les installations désertées. « Il arrive ce qui est arrivé avec le centre éducatif Saint-Aubin et nous savions que ça guettait aussi l’école secondaire du Plateau », répond le directeur général Robert Labbé, précisant que ce sport nécessite environ 500 $ d’investissement par joueurs. « Nous avons 130 élèves en secondaire 4 et 5 dont 80 garçons et l’équipe en demande 40. Vous me demandez quels sont les pronostics? En décroissance de clientèle, mettre sur pied une équipe de football de 40 élèves, c’est être immodérément optimiste. »

Pistes de solutions

M. Hudon et ses collègues n’entendent toutefois pas jeter la serviette, motivés notamment par l’impact de ce sport sur la persévérance scolaire des garçons. Plusieurs pistes de solutions sont envisagées et seront discutées avec la direction d’école : mettre sur pied une équipe midget civile avec des joueurs des deux pôles, retarder la saison de hockey afin de permettre aux jeunes de jouer les deux sports, développer un programme sport-étude permettant d’alléger l’horaire parascolaire, promouvoir le sport auprès des élèves et de leurs parents. « Pouvons-nous travailler ensemble et penser autrement avec les spécialisations de chacune de nos écoles? On vit la même situation dans les arts avec les jeunes intéressés à faire de la musique. L’harmonie scolaire revient de peine et de misère au Plateau alors qu’à Saint-Aubin, ça roule rondement. Nous en sommes rendus là pour faire vivre leur passion à nos jeunes », expose M. Hudon, ajoutant que « malgré que nous ayons un faible bassin de population, nos jeunes performent bien que ce soit en volley-ball, en musique, en natation ou en football. On bat des écoles qui font de la sélection alors que nous, on prend tous ceux qui veulent jouer.  »

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