Nouveau projet de 4,5 millions $ pour Fibrotek

22 septembre 2011
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L’entrepreneur Luc Tremblay a un projet d’expansion de 4,5 millions $ pour son entreprise Fibrotek, spécialisée dans les matériaux composites. Créateur de 30 emplois, le projet doit cependant déjouer la difficile problématique du manque de main-d’œuvre avant de confirmer qu’il poursuit son expansion à Clermont.

« D’ici un an, je dois construire une nouvelle usine de 4,5 millions $. Je n’ai pas assez d’espace dans mon usine actuelle pour produire les barres d’armature en composite pour le béton », expose l’entrepreneur.

La nouvelle usine de 35 000 pieds carrés, « financée 100 % par le privé », sera une filiale de l’entreprise actuelle. Alors que la première se spécialise dans les pièces pour l’aviation et sert de laboratoire au développement de nouveaux produits, la seconde permettra de véritablement lancer la production de barres d’armature en composite pour le béton. D’une longueur de 20 et 40 pieds, ces barres d’armature se différencient de celles en acier par leur légèreté. Une usine qui aura besoin de 30 travailleurs pour combler les trois plages horaires de 24 heures.

« Ici ou ailleurs »

L’usine actuelle, située au parc industriel de Clermont, a été construite en 2009 au coût de 2 millions $. Depuis, l’entrepreneur et sa dizaine d’employés peinent à répondre à la demande. « Je suis content, car l’entreprise va très bien. J’ai beaucoup de commandes, surtout des États-Unis. Mon problème, c’est que j’ai un manque de main-d’œuvre incroyable », expose M. Tremblay.

La situation est telle que l’entrepreneur jongle sérieusement avec l’idée d’installer sa nouvelle usine à Québec. « D’ici les 6 prochains mois, je dois être fixé. Je ne fais pas ça pour faire chanter personne, mais il faut que les étoiles s’alignent. Sinon, c’est plate, mais ça va être Québec où le bassin de population est plus grand. »

Une formation sur mesure

Face à son criant besoin de main d’œuvre spécialisée, Luc Tremblay tente actuellement avec Emploi Québec et le CLD de Charlevoix de mettre sur pied une formation. Une solution à l’image de celles implantées chez Industrie Océan à l’Isle-aux-Coudres et Simard Suspension à Baie-Saint-Paul. « Je recherche une main-d’œuvre spécialisée. Des ingénieurs, des techniciens en mécanique, des mouleurs, des techniciens en électronique », énumère-t-il, constatant que le fait d’être une moyenne entreprise ne lui permet pas de se mesurer au niveau des salaires avec les General Cable et Abitibi Bowater de ce monde.

Une formation de 6 mois est donc en voie d’être mise sur pied afin d’assurer à l’entreprise une banque d’ouvriers formés et prêts à travailler.

« Le lundi matin, quand il n’y a personne pour travailler, quand bien même tu aurais plein de contrats, on n’est pas plus avancé », explique M. Tremblay, qui entame une campagne de recrutement et souhaite que la formation remplisse ses promesses.

 

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