L’ouragan Irene pourrait bien avoir donné le coup de grâce au toit de paille de la grange Bhérer de la rue Saint-Raphaël à Cap-à-l’Aigle. La toile installée il y a quelques années pour permettre de conserver la toiture historique a été déchirée, contraignant la propriétaire à prendre une décision.
Datant de 1830, la grange Bhérer est pourvue d’un toit de paille. Une rare caractéristique patrimoniale ayant permis au bâtiment d’être cité comme monument historique. Restaurée en 1979, la toiture est cependant dans un état critique. Il y a quatre, la propriétaire avait déboursé 1600 $ pour la recouvrir en partie d’une toile faite sur mesure afin de prolonger la vie du recouvrement de paille.
« Irene a coupé la toile en deux, comme si elle avait pris des ciseaux », constate la propriétaire Claire Bhérer. « Je suis prise au pied du mur et je ne sais pas quoi faire. Il y a quelques années, avec le CLD, on avait demandé une soumission pour un nouveau toit de paille et ça aurait coûté 80 000 $. La matière première et les ouvriers venaient d’Europe. »
Indécise, Mme Bhérer entend tout de même faire quelques démarches afin de trouver une solution patrimoniale acceptable d’un point de vue financier et de conservation. « J’y tiens encore, je suis née dans cette maison. Et je sais que si je laisse aller la grange, des gens vont me le reprocher », déclare Mme Bhérer.
