29 avril 2024
Alors que les plaisanciers affluent sur la plage de Saint-Irénée, un comité formé de citoyens et d’élu rêve depuis 2009 d’une plage plus accessible, dotée de services et faisant l’objet d’une concertation active entre Transports Québec, Chemin de fer Charlevoix et la municipalité.
« La plage, c’est un bijou », de s’exclamer la conseillère municipale Janet Casey, membre du Comité plage-quai-route 362. Formé à l’automne 2009 au sortir de l’exercice de planification stratégique municipal, ce comité s’active depuis à « faire des démarches pour améliorer ces trois attraits. Dans notre vision et nous espérons dans celle de la municipalité, c’est que ces trois aspects-là se développent ensemble à Saint-Irénée », de préciser Mme Casey, rappelant que la plage est un atout majeur du développement touristique et économique municipal.
Même si les demandes semblent simples, la tâche apparaît finalement importante au comité. Quand ce n’est pas dame nature qui fait des siennes, comme à l’hiver 2009-2010 avec les grandes marées, ce sont les efforts de concertation entre les différents acteurs qui sont laborieux. La municipalité, mais aussi Transports Québec avec la route 132 et Chemin de fer Charlevoix avec la voie ferrée sont des acteurs incontournables de la réflexion amorcée et des aménagements rêvés. S’ajoutent les commerçants du secteur dont les entreprises d’équitation ainsi que les Pêcheries Daniel Girard dont les installations sont en vente (voir autre texte). « Comme comité, on se retrouve très limité dans ce qu’on peut faire. Jusqu’à maintenant, ce sont de petits pas », précise Mme Casey qui rêve d’une plage conservant ses qualités sauvages, mais bénéficiant d’espaces de stationnements organisés et sécuritaires, d’un quai au mobilier rajeuni avec des panneaux d’interprétation sur la flore et la faune aquatique, des passages piétons sécuritaires pour traverser route et voie ferrée, des poubelles « agréables », des salles de bain et des vestiaires ainsi qu’un escalier supplémentaire pour accéder de façon sécuritaire à la plage. Et pourquoi pas, par la suite et suivant les idées lancées en 2009, un sentier le long de la rivière Jean-Noël accédant à l’église et à son cimetière récemment restauré?
Au cœur du village de Saint-Irénée, la Fabrique a travaillé fort dans les derniers mois à embellir le site de l’église et du cimetière. Selon le plan stratégique élaboré en 2009, un sentier pourrait faire le lien entre la plage et ce plateau via les rives de la rivière Jean-Noël.
« Nous voulons changer tout ça, mais ça prend un budget pour le faire. Cet automne, nous rencontrerons la municipalité avec nos suggestions et des prévisions budgétaires. À l’été 2012, ça serait intéressant d’avoir des nouvelles choses à mettre en place. Personnellement, je pense que ça s’en vient », de conclure Mme Casey. Cet été, la municipalité a fait l’acquisition d’un peigne qu’elle passe de façon hebdomadaire pour nettoyer la plage. Un investissement d’environ 700 $. Sous un soleil radieux comme dimanche dernier, le site peut accueillir plusieurs centaines de visiteurs par jour.
À qui l’honneur d’investir
Depuis plusieurs mois, l’entreprise Pêcheries Daniel Girard tente de se départir de ses installations situées sur la plage de Saint-Irénée. La propriété, affichée à 250 000 $, consiste en deux bâtiments et un droit de pêche, le terrain faisant l’objet d’un bail avec Chemin de fer Charlevoix. Le propriétaire Daniel Girard avait en main un tas d’idées pour développer ce site de façon touristique, mais préfère laisser la tâche à d’autres. « Des gens appellent et s’informent, mais aucune offre sérieuse n’a encore été déposée », précise-t-il.
Pour certains, ce serait à la municipalité de reprendre ces installations afin d’offrir des services à la foule qui arpente la plage les beaux jours d’été. L’arrivée du train touristique suscite aussi des idées. Rejoint plus tôt ce printemps, l’homme d’affaires Rock Boulianne, propriétaire de l’Hôtel de la plage, du casse-croûte Chez Ginette et du dépanneur, était de ceux-là. « La saison touristique est très courte à Saint-Irénée, ça va du 10 juillet au 20 août environ. Le défi, comme avec l’achat des installations de M. Girard, c’est d’arriver à rentabiliser l’investissement. L’idéal, se serait que la municipalité reprenne les bâtiments de M. Girard pour offrir des services aux visiteurs. » Nous n’avons pas été en mesure d’obtenir les commentaires de la municipalité. Par contre, le comité plage-quai-route 362, formé de citoyens et d’une élue municipale, abonde dans le même sens. Quant à Chemin de fer Charlevoix et à la SOGIP, on dit être attentif à ce qui se passe sans avoir l’intention et la disponibilité actuellement pour agir dans ce dossier.
