Voir Charlevoix par les yeux Gabor Szilasi:Présence, une exposition de photos de Gabor Szilasi

Par Emelie Bernier 11 juillet 2011
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En 1970, Gabor Szilasi tentait de capter l’essence de Charlevoix et de ses gens à l’aide de son imposant appareil photo 4/5. Plus de 40 ans plus tard, Mérino, Maison de production, présente dans l’enceinte de la Cité d’Art de Cap-à-l’Aigle une quarantaine des clichés de l’orfèvre photographe qui a su magnifier la banalité quotidienne d’un passé pas si lointain…

 

Pour son premier événement, la maison de production Mérino jouit de la confiance d’un photographe d’exception en la personne de Gabor Szilasi. D’origine hongroise, ce dernier arrive au Québec en 1957, fuyant un régime totalitaire répressif. C’est ici qu’il adopte définitivement la photographie. Il travaillera notamment à l’Office du film du Québec, emploi qui le mettra en contact avec ce qui deviendra le terreau le plus fertile de son travail de photographe : la campagne québécoise. A travers une série de portraits, de paysages et d’images d’un quotidien révolu, l’exposition traduit la sensibilité de l’artiste, sa proximité avec ses sujets ainsi qu’un regard sensible à la lumière.

 

«La région a changé un peu depuis, mais la lumière demeure magique. C’est très touchant de revenir ici et de présenter des photos dans le contexte particulier de cette église»,  confie M. Szilasi qui, du haut de ses 83 ans, n’a pas hésité à se présenter au vernissage jeudi dernier.

 

Mme Louis (Marie) Pedneault et Mlle Laura Harvey, Île-aux-Coudres, 1970

 

Professeur à l’Université Concordia jusqu’en 1995, il a présenté de nombreuses expositions individuelles et collectives au sein d’institutions culturelles reconnues, ici et en Europe. Pour Patrice Gagnon, de la Maison Mérino, et Céline Lapointe, agente de développement culturel de la MRC de Charlevoix Est, cette exposition est un grand privilège. «On ne pouvait rêver mieux comme premier événement pour Mérino. Ça démontre  bien l’intention de la maison, soit de créer des événements de qualité mettant en valeur les différentes formes d’expression artistique, le tout dans le plaisir», explique M. Gagnon.

 

Céline Lapointe, qui a sélectionné avec M. Szilasi les photos qui s’accrochent aux murs de l’ancienne église, ne tarit pas d’éloges pour le travail de l’artiste. «M. Szilasi maîtrise l’art de la photo documentaire, en lui apportant un regard singulier. Il établit toujours un contact particulier avec ses sujets, ce qui transparaît dans le résultat et qui justifie le titre de l’exposition.» 

 

Le documentaire « L’esprit des lieux » de Catherine Martin est présenté en complément de l’exposition. Et porte un regard en 2 temps sur l’œuvre réalisée par Gabor Szilasi dans Charlevoix.   Des modèles d’appareils photo anciens provenant des voûtes du Musée de Charlevoix sont aussi exposés. L’exposition est présentée jusqu’au 5 septembre, du mercredi au dimanche,

de 10 h à 17 h.

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