65 entreprises et organismes d’ici touchent du bois

17 mai 2011
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Depuis un an, ce sont 65 entreprises, municipalités et organismes de la région qui ont signé la Charte du bois, faisant de Charlevoix un exemple d’engagement pour la promotion et l’utilisation de ce matériau.

Près d’un an jour pour jour après le lancement de la campagne Je touche du bois, la Conférence régionale des élus de la Capitale-Nationale est revenue au Domaine Forget à Saint-Irénée pour y tenir un 5 à 7 réseautages. Du coup, elle en a profité pour présenter les « nouveaux » signataires charlevoisiens de la Charte du bois qui témoignent ainsi « de leur fierté à utiliser la ressource bois dans leurs projets de construction passés et à venir ».  En 1 an, Charlevoix a fait le plein de 65 signataires, soit 18 dans le secteur de la restauration et de l’hébergement, 5 en agroalimentaire, 23 dans le domaine des services ainsi que 7 institutions et 12 municipalités. Selon le conseiller en développement et démarcheur en construction bois de la CRÉ Pierre Leduc, l’engagement régional, notamment au niveau des municipalités, est exceptionnel. La MRC de Charlevoix-Est aura d’ailleurs été la première MRC dans la province à signer la Charte. « Nous avons un très bon taux de succès dans la Capitale Nationale. Avec 200 signataires membres de la Coalition bois, nous avons atteint notre objectif en 1 an et quelques mois », de souligner M. Leduc.

Faisant un rappel historique de « la très longue habitude de l’usage du bois dans Charlevoix », le préfet de la MRC de Charlevoix-Est

Bernard Maltais

constatait avec justesse que « nous avons tous très certainement de la résine au bout des doigts ». Son homologue de l’ouest Dominic Tremblay soulignait quant à lui le devoir des MRC de « prendre leur place dans le développement d’une filière bois dynamique et performante ».

« Si c’était à refaire… »

Le 5 à 7 réseautages sur le matériau bois a également été l’occasion d’entendre Bruno Labbé expliquer la démarche de la Laiterie Charlevoix lors de la construction de son usine de métanisation. Pour ce projet de 3 millions $ amorcé en 2006, la famille Labbé a priorisé le bois le plus possible, notamment dans le revêtement extérieur et ce, malgré les avis contraires des professionnels et le gros bon sens du look industriel. Louis Poliquin du Centre d’expertise sur la construction commercial en bois (Cecobois) a quant à lui présenter les multiples possibilités du bois, exemples à l’appui.

La directrice générale du Domaine Forget Ginette Gauthier, qui agissait à titre d’animatrice de cette rencontre, espère que les entrepreneurs et les organismes se tournent davantage vers le bois : « Si c’était à refaire, nous aurions davantage de bois au pavillon Joseph-Rouleau. Lors de la construction, les professionnels nous ont dit que ce n’était pas possible et qu’il fallait y aller avec des poutrelles d’acier, mais on se rend compte aujourd’hui que ça aurait pu être différent. Je crois que l’utilisation du bois, c’est vraiment une volonté des personnes derrière les projets de construction qui font la différence. Il faut être insistant auprès des professionnels et ne pas hésiter à aller chercher des avis extérieurs, comme chez Cecobois par exemple, qui refont les calculs d’ingénierie gratuitement pour dénicher la meilleure solution avec le bois en tête. Car le bois, c’est le seul matériau de construction renouvelable, réutilisable et recyclable. En plus, c’est une ressource locale et son utilisation est un geste concret de lutte contre les changements climatiques. »

 

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