Guimond se porte à la défense des retraités d’AbitibiBowater
La critique a été cinglante à l’endroit du Bloc, mais Michel Guimond ne s’est pas défilé. Il a promis de présenter un projet de loi qui aurait pour effet de faire passer les retraités d’AbitibiBowater du 15e au 3e rang au niveau des créanciers.
M. Guimond rencontrera les retraités cette semaine pour leur expliquer sa position. «Michel Guimond ne se défile pas. Je rencontrerai les retraités et je leur ferai part de mes engagements. J’ai travaillé 14 ans pour une papetière, alors je comprends bien la situation», a-t-il dit, lui dont le parti a subi les foudres des retraités pour s’être allié aux conservateurs afin de voter contre un projet du NPD.
Le bloquiste a expliqué que le projet de loi comportait trop de risques pour la relance de l’entreprise. «On ne voulait pas jouer les retraités contre les jobs actuelles. On a eu peur de perdre 150 emplois», dit-il, prévenant que les conservateurs ont encore moins de sympathies pour les retraités.
Évidemment, les adversaires de M. Guimond ont repris la balle au bond. Celui du NPD lui a reproché de ne pas avoir appuyé le projet de loi C-50. «Le Bloc québécois et le Parti conservateur ont laissé tomber les travailleurs de la région en retirant les clauses protégeant les fonds de pension : leur statut aurait été élevé sur la liste des créanciers privilégiés advenant la faillite d’une entreprise», a dit Jonathan Tremblay.
Même si son parti a voté contre ce projet de loi, Michel-Éric Castonguay a cherché à tirer un avantage de la situation en affirmant que « depuis 20 ans, plus de 300 projets de loi ont été déposés à la Chambre des communes par le Bloc et seulement 4 ont été adoptés. Croyez-vous vraiment que mon adversaire fera adopter un projet de loi pour les retraités d’AbitibiBowater?».
Michel Guimond insiste également sur le fait qu’un seul parti, le Bloc québécois, défend les intérêts du Québec : « Les trois autres partis défendent les intérêts du Canada. Pour reprendre l’image du hockey: il y a l’équipe canadienne, avec les conservateurs à l’aile droite, les libéraux au centre et le NPD à gauche. Et chaque fois que cette équipe-là compte des buts, c’est dans le filet du Québec qu’elle le fait. C’est la raison pour laquelle il faut opter pour le Bloc québécois afin de contrer cette alliance canadienne formée par le NPD, les conservateurs et les libéraux.»
