Maintien des lignes de parti au débat
Ardu pour un électeur indécis d’asseoir son choix sur les bases du débat radiophonique (CIHO et Chambre de Commerce) présenté ce midi. Les candidats ont davantage axé les échanges sur des caractéristiques connues de chaque parti plutôt que d’amener de nouvelles idées.
Un gagnant? Probablement que chaque partisan identifiera son poulain, mais dans les faits, pas de surprises, ni de coups d’éclats, encore moins des engagements nouveaux, qui permettent de couronner un lauréat.
Michel Guimond dit «être le mieux placé pour défendre Charlevoix à la Chambre de communes. Un député du Bloc, contrairement à ceux des autres partis, sa seule fidélité, c’est à l’endroit de son comté, de sa région et du Québec», dit-il.
Souhaitant vouloir «travailler pour agir à Ottawa», Michel-Éric Castonguay s’engage« à faire du développement économique, de la création d’emploi et fournir une aide concrète aux chômeurs». Les hostilités étaient lancées entre les deux véritables prétendants à la députation, avec en sourdine le NPD cherchant à émerger.
M. Guimond a rapidement reproché à son adversaire conservateur de jouer la «vieille» carte du «Votez du bon bord, l’argent va tomber du ciel et on va ramasser ça à la chaudière». Il a, pour soutenir sa thèse, rappelé que les programmes normés avaient permis à Montmorency-Charlevoix-Haute-Côte-Nord de recevoir autant que ses voisines sous le joug conservateur.
La question du transport des déchets nucléaires sur le fleuve a permis à Michel-Éric Castonguay d’attaquer la crédibilité de Michel Guimond. Il l’a accusé de «mener une campagne de peur», affirmant que le rapport de 70 scientifiques démontrait la sécurité de ce cabotage.
On a ensuite débattu de l’aide consenti au secteur de l’automobile versus celui des forêts. L’un défendant l’iniquité affligeant l’industrie forestière québécoise, l’autre cherchant à montrer le soutien du gouvernement à celle-ci.
M. Castonguay a répété, thème après thème, vouloir «créer des emplois» et être «assis là où se prennent les décisions». Il ira même jusqu’à offrir un député conservateur «de la trempe de Raymond Mailloux».
M. Guimond n’allait pas rater l’occasion de répéter sa fierté d’avoir animé 281 encans chinois depuis 1993, marquant au passage une présence accrue dans la circonscription. Ajoutons en revanche que le NPD apparaît maintenant au nombre des adversaires du candidat sortant. «Les souverainistes, ce n’est pas contraire à vos valeurs de voter pour le NPD. Nous allons défendre vos intérêts», a invité Jonathan Tremblay.
Les candidats du Parti Libéral, Robert Gauthier, et du parti Vert, François Bédard, malgré quelques répliques savoureuses, n’ont que très peu tirer leur épingle du jeu. Notons que celui du NPD a porté de nombreux coups au Bloc et au Conservateur.
