Guimond lance sa campagne de sa maison

30 mars 2011
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Deux semaines après son opération visant à lui retirer une masse cancéreuse, le candidat du Bloc Québécois et député sortant Michel Guimond a interrompu sa convalescence pour parler politique. Il a demandé à ses adversaires de ne pas tomber dans les attaques personnelles, au profit de débats d’idées.

D’amblée, il admet qu’il devra faire une campagne différente, lui qui avait parcouru 6793 kilomètres lors de la campagne de 2008. Il est impatient de recevoir le feu vert et promet une campagne de porte à porte, comme il a l’habitude de faire.

«Je me suis fait opérer par laparoscopie, mais je n’ai pas subi de lobotomie. J’ai hâte de débattre», a-t-il dit, visiblement heureux de se retrouver devant les caméras, chez lui. Mais en revanche, il dit avoir tourner la page sur son «incident» de santé, affirmant ne pas vouloir attirer la pitié.

Le dossier de l’assurance-emploi n’est, pour lui, toujours pas réglé. «Toutes les petites réformettes, le maintien des mesures transitoires, ça demeure un diachylon sur une plaie ouverte», dit-il.

Il a ridiculisé la sortie du candidat conservateur Steven Blaney, «une fumisterie» qui invite les gens «à voter du bon bord». «Les emplois d’été Canada sont un bel exemple qu’un député du Bloc peut obtenir la même chose qu’un début conservateur», répète-t-il.

Il ne s’en cache pas, M. Guimond souhaite un débat public. Il effectue sa première sortie officielle le 1er avril, à l’investiture de sa collègue Christiane Gagnon. Il a conservé l’organisation de la région de Québec. «C’est difficile pour moi de ne pas pouvoir commencer», a admis celui qui cumule 17 ans de députation à Ottawa, soit depuis 1993.

Enfin, opéré le 11 mars, Michel Guimond a révélé avoir été sauvé par la prévention. Il a même souhaité que Québec investisse davantage dans les soins de première ligne.

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