Chantier de 25 millions $ au chantier de l’Isle-aux-Coudres

27 mars 2011
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Au cours de la prochaine année, il se construira une drague à la fine pointe de la technologie de 25 millions $ au chantier naval du Groupe Océans à l’Isle-aux-Coudres.

Si ce chantier voit le jour, c’est parce que le Groupe Océans vient de décrocher un important contrat de 30 millions $ de Travaux Publics Canada pour draguer deux tronçons de la voie navigable du St-Laurent, soit à la Traverse du Nord située entre l’Île-d’Orléans et Cap Gribane (Côte-de-Beaupré) ainsi qu’à Bécancour.

L’obtention du contrat amène l’entreprise navale à construire une drague dans son chantier de l’Isle-aux-Coudres. La nouvelle drague à succion autoporteuse à élinde traînante d’une longueur d’environ 70 mètres  deviendra la plus grosse dans l’est du Canada.

 «La nouvelle est également excellente pour notre chantier naval de l’Isle-aux-Coudres. Actuellement, une centaine de personnes y travaillent et avec la construction de l’élingue, c’est du travail garanti pour 14 mois et l’ajout d’au moins une cinquantaine de travailleurs. On a même déjà commencé le recrutement», d’expliquer  le premier vice-président et directeur général du Groupe Océans, Jacques Tanguay.

C’est par sa filiale Dragage Saint-Maurice que le Groupe Océans a décroché ce contrat. «Un contrat comme ça, c’est comme gagner la coupe Stanley», jubilait M. Tanguay. Le contrat est d’une durée de sept ans (2012-2019). Il appert que le Saint-Laurent, à cette hauteur, doit subir des travaux d’entretien de la voie navigable chaque année sinon les navires risqueraient de s’échouer à marée basse. On doit enlever chaque année 70 000 tonnes de sédiments.

Évidemment, pareille construction ne serait être rentable pour le seul contrat offert par le fédéral. On devine que le Groupe Océans à d’autres visées. «C’est clair qu’on vise d’autres contrats de dragages, mais aussi des projets de protection des berges, aux Iles-de-la-Madeleine ou encore sur la Côte-Nord où on observe de l’érosion. La machine à la fine pointe de la technologie que nous allons construire peut aussi servir à la construction de quais», dit M. Tanguay, qui ne ferme pas la porte à des percées sur les Grands lacs ou sur la Côte est américaine.

Groupe Océans a également des plans à long terme pour sa filiale charlevoisienne. Aussitôt la drague construite, la firme prévoit la construction d’un remorqueur de nouvelle génération pour sa flotte de navire.

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