Des élections fédérales seront déclenchées
Les trois partis de l’opposition, le NPD, le Parti libéral et le Bloc québécois ont annoncé leurs couleurs hier après le dévoilement du budget conservateur du ministre des finances Jim Flaherty. Ils voteront tous contre, ce qui déclenchera des élections dès la fin de la semaine. Pourtant, selon le lieutenant politique de Stephen Harper au Québec, Christian Paradis, ce budget contient plusieurs éléments qui auraient plu aux régions.
M. Paradis a été surpris que Jack Layton, le chef du NPD, fasse part de son intention seulement quelques minutes après la lecture du budget. «Nous nous en doutions que cela pouvait arriver qu’il vote contre le budget, mais pas aussi rapidement, a-t-il précisé en entrevue ce matin. Le budget avait des mesures intéressantes comme le supplément de revenu garanti pour les aînés les plus démunis et le prolongement du programme de rénovations domiciliaires écoÉNERGIE.
Étant donné que le gouvernement de Stephen Harper est minoritaire, le budget doit être appuyé par un parti de l’opposition pour être adopté. «Nous savions que seul le NPD pouvait voter pour puisque le Bloc québécois nous demandait de fournir un échéancier pour l’harmonisation des taxes, ce que nous ne pouvions pas faire parce que le Québec n’est pas encore pleinement harmonisé. Les négociations sont de bonne foi.»
Plusieurs mesures concernent les régions dans ce budget de 278,7 milliards $. «Nous avons mis des incitatifs pour attirer les médecins en région, a poursuivi M. Paradis. Au niveau agricole, nous favoriserons le transfert des connaissances en plus d’aider les abattoirs. Le budget contient aussi des initiatives pour les travailleurs âgés.» Mentionnons également l’investissement annuel de 2 milliards $ destiné au Fonds de la taxe sur l’essence qui devient permanent, conformément à une demande exprimée par les municipalités souhaitant avoir un financement plus stable.
Le crédit d’impôt pour les activités artistiques aurait pu favoriser la diversité des activités offertes en région. «Ce n’est pas toujours évident d’avoir des services, constate M. Paraids. Si les gens s’inscrivent en plus grand nombre en raison du crédit d’impôt, c’est une façon de faire fonctionner l’économie.»
