Une offre de 1,2 million $ pour le golf
C’est la seule offre que Baie-Saint-Paul a reçu pour son golf municipal, une infrastructure qu’elle a choisi de se départir. L’offre est venue de l’homme d’affaires Jonathan Chagnon, déjà propriétaire du Versant du Massif (parc de résidences de tourisme à Petite-Rivière-Saint-François), qui croit capable de rentabiliser le golf sur un horizon de cinq ans.
La ville a 60 jours pour décider si elle cède ou non son golf à M. Chagnon. «Cette proposition est recevable en terme de conformité, maintenant, il revient au conseil de l’apprécier pour y donner suite ou pas», a indiqué le directeur général, Martin Bouchard.
M. Chagnon avait déjà présenté une offre en 2006, mais la ville avait fait marche arrière, estimant que les propositions ne convenaient pas à ses exigences minimales. «L’offre est accompagnée d’un plan de développement sur 5 ans. L’activité golf est déficitaire, mais avec une bonne mise en marché et avec ce qui s’en vient dans la région, il y a certainement un potentiel», dit-il.
M. Chagnon estime qu’il lui faut la possibilité d’y faire «un peu d’immobilier », même si notre vision, c’est de le conserver comme il est, avec des améliorations. Toutefois, ce sera difficile de le rentabiliser sans quelques unités d’hébergement». Champ de pratique, meilleure irrigation, amélioration de certains trous et nouveau chalet sont prévu, toujours sur un horizon de 5 ans.
L’offre est signée de sa seule main, mais M. Chagnon ne cache pas vouloir s’adjoindre des partenaires financiers et de l’expertise en golf en cours de route. Il a aussi promis un membership et des prix à la journée équivalents aux années antérieures, pour assurer le retour des golfeurs locaux. Il souhaite d’ailleurs les rencontrer pour connaître leurs attentes. Enfin, il veut reprendre les partenariats de forfaitisation avec les hôteliers.
La ville de Baie-Saint-Paul pense rendre un verdict en mars. Si c’est le cas, M. Chagnon promet qu’il y aura une saison 2011. «Ça va être serré, mais nous serons capables», termine-t-il.
