Une hausse du rôle d’évaluation moyenne de 43% a forcé la municipalité à faire des pieds et des mains afin d’épargner le plus possible les contribuables. Certains devront tout de même assumer d’importantes hausses de taxes, notamment les propriétaires de lots boisés qui voient leur rôle subir une augmentation de 110%.
Le maire Bertrand Bouchard le concède, ce n’est pas un budget sans dommage que sa municipalité présente. «Les plus grosses augmentations sont sur les terres boisées, à cause des transactions dans les dernières années où les terres ont été vendues 3 ou 4 fois le prix de l’évaluation », explique-t-il. Questionné sur le risque possible de perte de vitalité agricole imputable à ce nouvel état de fait, le maire a préféré minimiser les conséquences. « Les exploitants agricoles reçoivent un remboursement de taxes pour la partie exploitée de leurs terres », justifie-t-il.
Afin de minimiser l’impact sur les propriétaires de résidences, le taux de taxes a été abaissé de 90 sous à 69 sous le 100$ d’évaluation. « Tous les comptes de taxes dont la valeur foncière augmente de moins de 30% verront leur compte de taxe foncière diminuer », explique le maire, donnant l’exemple des propriétaires de maisons neuves du Domaine de la Seigneurie, pour qui la différence sera palpable étant donné le peu de différence entre les deux rôles d’évaluation.
Le maire ne cache pas qu’il s’agit d’un « budget de compromis ». « On a choisi de baisser le taux de taxe de 21 sous le 100$ d’évaluation. 60% vont quand même subir une hausse de taxes, jusqu’à 700$. Les maisons avec vue sur le fleuve, notamment, doivent absorber une hausse de 70% de leur évaluation, soit environ 300$ pour une maison de 150 000$. 40% vont plutôt voir leur compte diminuer entre 2 et 300$. Je pense qu’on a réussi à minimiser les dégâts », conclut le maire.
Les résidents du secteur Saint-Joseph-de-la-Rive sont particulièrement touchés par la hausse des taxes de service d’aqueduc et d’égoût, tandis que les frais demeurent quasi inchangés aux Éboulements.
