Le défi de Petite-Rivière : ne pas perdre le contrôle
Le développement de la villégiature à Petite-Rivière-Saint-François se résume en six projets résidentiels (1063 hectares), sur 16 phases de développement regroupant près de 1600 lots à construire. La municipalité profite de son moratoire sur les développements en montagnes pour «ne pas perdre le contrôle».
Ce soir, elle a présenté plan d’action du développement de la villégiature, lequel comprend plus d’une soixantaine d’actions, synonyme d’une prise de conscience sur l’urgence d’agir. «Dans le développement effréné que nous connaissons, si on ne fait pas cet exercice, on va devenir fou», admet-il.
Par exemple, la municipalité veut exiger des promoteurs la réalisation de 75 % d’une phase avant de passer à une suivante. Une aide à la construction est un moyen est envisagé pour limiter la spéculation sur les terrains. Des incitatif pour l’accès à la propriété pourraient être développés pour des familles à faible revenu.
Jean-Philippe Grenier a dirigé les travaux de ce plan d’action, une tâche colossale pour laquelle il s’est attiré les éloges.
Les résidences de tourisme sont nombreuses puisqu’elles représentent 67 % des constructions parmi les six développements. Leur surnombre et leur dispersement n’est pas sans faire craindre une cohabitation difficile avec les autres usagers. Petite-Rivière n’hésite pas à avancer une réévaluation du contingentement des résidences de tourisme, actuellement à 60 %.
«On constate des problèmes de cohabitation. Je crois que nous nous sommes trop arrêtés sur les retombées économiques. Notre plan stratégique va peut-être nous obliger à prolonger ce moratoire. Devant les 1200 terrains non-construits, et si on applique notre norme du 75 % à réaliser, on a du temps devant nous», constate le maire Maltais.
En janvier, une planification stratégique sera amorcée. L’exercice actuel y sera intégré pour fins de consultation, ce que souhaitait d’ailleurs la quarantaine de citoyens présents à la présentation de ce plan. Le maire espère transposer ses vœux dans une réglementation à la fin de l’année 2011. Le premier geste sera la création d’un service de l’urbanisme et du développement durable, incluant l’ajout d’une ressource. L’adoption de règlement à la pièce, en concordance avec les principes de ce plan d’action, ne sont pas exclus pour régler des problèmes pressants.
Enfin, notons que le promoteur du Massif, Daniel Gauthier, était présent. Il se réjouit de la démarche, lui qui parlait en 2005, lors du dépôt de son plan directeur, «de développement harmonieux et de qualité».
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