La Ville de Baie-Saint-Paul entame un processus afin de se départir de son terrain de golf, une décision qui rallie les conseillers, mais fait sourciller le maire Jean Fortin, qui doute de l’urgence d’une telle mesure.
Sans préconiser ouvertement la vente du terrain de golf, le rapport sur la gouvernance de la firme Raymond Chabot Grant Thornton questionne la pertinence de cette infrastructure municipale. « J’ai toujours défendu le golf, mais je pense qu’on est rendu à un tournant important en fonction du renouvellement de l’ensemble des contrats. J’ai l’impression qu’on est toujours à la même case. On devrait investir, le mettre à la fine pointe, c’est une étape cruciale pour le rendre attractif, mais est-ce que le golf est une mission municipale? Le rapport de la gouvernance porte à réflexion », d’expliquer Gaston Duchesne qui agit à titre d’élu responsable dans le dossier.
Selon certains, comme le conseiller Mario Tremblay, la période peut être propice à la vente. « Avant, c’était impossible de lotir autour, maintenant oui. Le projet du Massif amènera des congressistes. Des approches ont été faites par des investisseurs, de façon informelle. La vente pourrait se faire de gré à gré, mais on va aussi aller vers une maison de courtage », commente-t-il. Le contrat avec Yves Froment, qui gérait et le golf et la boutique, est venu à terme et n’a pas été renouvelé. « S’il y a un acquéreur, il n’aura pas les mains liés », justifie M. Tremblay.
Les joueurs de golf peuvent cependant être rassurés : quoiqu’il advienne, il y aura une saison l’an prochain.
Pour le maire, il s’agit d’un troisième processus de vente enclenché. « J’avoue être un peu ambivalent. J’aurais aimé qu’on en discute plus longtemps. Oui, on a des pertes avec le golf, comme on en a avec l’aréna et la bibliothèque, mais c’est un équipement municipal. Il y a une volonté d’aller de l’avant du conseil, on verra ce que ça va donner », de conclure Jean Fortin.
