Quand on se compare …

15 novembre 2010
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Le Plan financier stratégique 2010-2015 de Baie-Saint-Paul est un document de 57 pages où beaucoup de chiffres s’entrecroisent. Le résultat n’est pas surprenant, mais précis. Reste qu’il était attendu!

D’abord, quand on se compare, on se console, dit-on, c’est vrai et pas en même temps. Les comparaisons avec les villes de Lac-Mégantic, Beaupré, Montmagny, Roberval, Sainte-Adèle et … La Malbaie (ces derniers en voudront certainement une copie) ne révèlent rien d’inquiétant, si ce n’est au niveau de la dette.

«Le service de la dette et l’endettement de Baie-Saint-Paul sont parmi les plus élevés», conclut-on. Le niveau d’investissement a augmenté en 2008 et 2009 si bien qu’on prévoit une pression additionnelle sur le service de la dette en 2011 et en 2012. L’endettement net est de 2528 $ per capita comparativement à 1993 $ pour la moyenne des autres villes. L’endettement à long terme est passé de 14,3 millions $ en 2005 à 21,1 millions $ en 2009.

En revanche, le niveau de dépenses est partout moins élevé que la moyenne à l’exception des loisirs et de la culture où il est supérieur à la moyenne, mais inférieur aux efforts de Lac Mégantic, La Malbaie et Montmagny. La rémunération des employés, incluant les élus, est aussi inférieure à la moyenne du groupe de comparaison.

Le rapport, produit par la firme Raymond Chabot, Grant Thornton, se permet aussi des prévisions budgétaires. Le budget devrait atteindre 15,2 millions en 2015 alors que les taxes municipales subiront une hausse moyenne de 2,9 % par année.

Le Plan financier stratégique 2010-2015 est maintenant disponible. Celui sur la Revue organisationnelle et de la gouvernance de Baie-Saint-Paul attendra. Le conseil municipal en a autorisé la circulation publique. Le premier l’est dès maintenant au complet alors que le second le sera le 10 décembre, mais avec de nombreuses pages en moins.

«C’est pour protéger l’identité de certains individus. Le but du rapport n’est pas de faire le procès des individus et des services, mais de gagner en efficacité», a justifié le conseiller Claude St-Charles.

Les deux propositions ont fait l’objet de discussions, adoptées chaque fois sur vote. Le conseiller Gaston Duchesne a été le plus critique. «Nous aurions pu économiser 50 000 $ (le coût des études), dépensés pour du papier», a-t-il dit, jugeant néanmoins que les citoyens y trouveront «un beau bulletin».

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