Le don d’une famille

Par Emelie Bernier 29 octobre 2010
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Une vingtaine de familles d’accueil sont à l’œuvre dans Charlevoix. Leur mission? Recueillir, aimer et accompagner les enfants qui leur sont référés par le centre jeunesse, le temps que les parents naturels reprennent le contrôle sur leur vie. Et si cela ne devait jamais arriver, assurer aux enfants un parcours vers l’autonomie, dans le respect et l’écoute.

 

 

Paul-Henri et Séra, 37 ans au service des enfants et une retraite bien méritée.

 

Seraphine Simard et son conjoint Paul-Henri Lavoie en ont vu passer, des enfants, en 37 ans. Alors que l’heure de la retraite a sonné, le couple n’a aucun regret. «Ça a été merveilleux. Si c’était à refaire, je le referai, de la même façon », confie celle que tout le monde connaît sous le nom de Séra. Si sa santé le lui permettait, elle poursuivrait sa mission, mais l’heure est venue de passer le flambeau. «Je ne dis pas que ça a été toujours facile, mais de voir les enfants devenus adultes revenir nous voir, nous dire à quel point on les a aidé, c’est tellement valorisant. Notre paye, c’est ça».

Elle se rappelle du premier petit débarqué chez elle, un enfant «poqué », en manque d’amour, gonflé de colère. «Chaque enfant est un défi, mais chacun a son cachet. Maintenant, les familles d’accueil sont formées beaucoup mieux que quand on a commencé. Elles sont outillées. Nous, on a appris par nous-mêmes. Le plus important, c’est de croire les enfants, de les encadrer et de se détacher si ça ne fonctionne pas. C’est arrivé rarement », se souvient celle qui a déjà eu jusqu’à 9 petits à la maison en même temps, en plus de ses 3 enfants. Les ratios ont beaucoup changé depuis.

Aux gens qui s’interrogent sur la possibilité de devenir famille d’accueil, Séra distille quelques conseils. « Il faut s’informer avant de se lancer, suivre les formations du centre jeunesse, connaître les ressources. Il faut s’attendre à être patient, à l’écoute, à être déçu parfois, à se reprendre. Si vous êtes capable de donner de l’amour, vous pouvez le faire », conclut-elle.

 

On a souligné quelques autres anniversaires particuliers lors du déjeuner annuel, notamment les 5 ans comme famille d’accueil de Colette Imbeault et les 20 ans de Nicole Boily.

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