La Papeterie Saint-Gilles lance sa 27e sérigraphie

11 octobre 2010
Temps de lecture :

Un paysage où l’on voit le fleuve, les montagnes et l’Isle-aux-Coudres, peint par Frédéric Back en 1950, voilà ce qu’illustre la 27e sérigraphie réalisée par André Lemieux. Cette sérigraphie servira de campagne de financement pour l’Économusée du papier, la Papeterie Saint-Gilles. Back, maintenant âgé de 86 ans, a chéri Charlevoix et il est venu à de nombreuses reprises avec son épouse.

Sa fille Süzel Back Drapeau l’a représenté avec beaucoup d’émotions. «Je suis très émue. Je reconnais sa gouache et ses croquis, a-t-elle confié. C’était important pour lui de se rapprocher de la beauté du fleuve, qui est demeuré une destination privilégiée pour lui et ma mère. C’est une belle boucle sur sa fin de vie de voir son œuvre choisie pour la sérigraphie annuelle.»

Mme Back Drapeau a raconté comment son père avait débuter sa passion. «Il  a appris avec le maître Méheut à dessiner tout ce qu’il voyait puisque ce monde est en train de disparaître, ce qui est devenu son mantra. Il a développé le projet de venir au Québec et a correspondu avec une institutrice pendant deux ans. Trois jours après son arrivée en 1948 où il a rencontré sa correspondante, il l’a demandé en mariage. Il est tombé en amour avec le Québec.» M. Back a également réalisé des films dont «Un homme qui plantait des arbres».

Un village riche

Julien Dufour, conseiller en sécurité financière de Sun Life, a accepté la présidence d’honneur de la campagne de financement. «La Papeterie Saint-Gilles jouit d’une grande crédibilité grâce au magnifique papier créé ici et aux nombreux artistes qui ont associé leur nom à la cause, a-t-il précisé. Nous pouvons nous sentir très riches à Saint-Joseph-de-la-rive puisqu’un petit village comme le nôtre a trois endroits de marque : la papeterie, le Musée maritime et les Santons de Charlevoix.

 Voici l’équipe de travailleurs de la Papeterie Saint-Gilles.

Un total de 150 sérigraphies ont été gravées. Il en reste seulement 25 à vendre au coût de 450 $. «La vente de sérigraphies nous permet de recueillir environ 45 000 $, de préciser le président du conseil d’administration Gilles Moisan. La vente se déroule bien vu que nous sommes aussi avancés que l’an passé. En temps normal, nous finissons de les vendre durant l’été. »

D’autre part, soulignons que le papier Saint-Gilles fait du chemin. Un livre de signatures a été envoyé à l’ancienne gouverneure générale Michaëlle Jean embossé avec ses initiales, sa phrase «Briser les solitudes» et le coquillage Dollar des sables qu’elle avait sur ses armoiries.

Partager cet article