Le fleuve, autoroute du développement des régions

Par Emelie Bernier 8 septembre 2010
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Le plan Saint-Laurent 2005-2010 du Bloc Québécois est venu à échéance il y a quelques mois. Un nouveau plan quinquennal sera déposé en octobre et un vaste consultation a débuté hier dans la région de Montréal et s’est poursuivie aujourd’hui, dans Charlevoix.

Bernard Bigras, porte parole du Bloc Québécois  en matière d’environnement et député de Rosemont Petite Patrie, est à la tête du contingent qui arpentera au fil des prochaines semaines les régions riveraines du Québec afin de prendre le pouls des intervenants économiques, environnementaux et communautaires dans le vaste dossier de la gestion et du développement du Saint-Laurent. A Saint-Joseph-de-la-Rive, M. Bigras et son escouade ont rencontré 18 personnalités issues tant du monde municipal que de celui du développement économique ou de l’environnement dans le but de recueillir leurs préoccupations concernant le fleuve et ses multiples facettes.

« Le but est une mise à jour du plan Saint-Laurent car force est de constater que peu de choses ont bougée depuis 2005 », commente M. Bigras, lançant la pierre au Parti Conservateur qui, selon lui,  « se soucie beaucoup plus des Grands Lacs que du fleuve ». A titre d’exemple, il cite le dossier de l’érosion des berges qui, en moins d’une décennie, est passé de préoccupation à long terme à problème concret.  Le maire de l’Isle-aux-Coudres était d’ailleurs présent à la rencontre. « L’érosion des berges nous touche comme citoyen, comme municipalité. Et nous ne sommes pas les seuls! », a commenté Dominic Tremblay.

Les sujets de l’intermodalité et les souhaitables développements du transport maritime de connivence avec le service ferrovière, la gestion des quais, l’aspect récréotouristique, la protection de l’environnement ont tous été effleurés à la table des discussions. M. Bigras reconnaît que chaque région aura ses propres priorités et qu’un travail de synthèse sera nécessaire avant le dépôt du plan. « Les enjeux seront différents. Le rapport sera aussi un test pour le gouvernement Harper : on ne sort pas un lapin du chapeau! (Au terme de la tournée) 200 intervenants des milieux économique, communautaire, environnemental auront fait entendre leur voix. Si le gouvernement refuse de les entendre, c’est qu’il n’est pas à l’écoute! »

 

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