Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul: l'heure des bilans

Par Emelie Bernier 30 août 2010
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L’art humanisé

Des artistes ouverts et généreux, des œuvres accessibles et parfois même interactives,  une ambiance décontractée : la 29e édition du Symposium laissera un souvenir sans nuage à ses essentiels acteurs et au public témoin de l’aventure.

 

Une oeuvre du collectif Bakery Group.

 

Heureux, ravis, contents, voilà comment se décrivent les artistes qui remballent doucement leur attirail après tout un mois de création direct au sein de l’aréna de Baie-Saint-Paul. Quelques uns ne cachent pas leur fatigue, d’autres ont hâte de retrouver le confort de leur nid, mais le sentiment général en est un de satisfaction. « Travailler devant public a ses exigences, mais c’est intéressant car on a un « feedback » en direct. Il suffit de s’organiser pour ne pas percevoir les échanges comme un fardeau, mais comme une partie du travail », commente Sonny Assu qui a réalisé ses tambours inspirés des traditions amérindiennes de la côte ouest en respectant les échéanciers prévus, bien qu’il n’ait été à Baie-Saint-Paul que deux semaines.

 

Jean-Robert Drouillard confie qu’il n’aura jamais autant parlé qu’au cours du dernier mois. La popularité de son kiosque, habité d’humanoïdes de bois aux visages en crâne d’ours, est sans doute due à cette implication quasi-totale dans l’échange avec le public.

Du côté de Geneviève et Matthieu, qui ont ajouté la dimension performative à leur dernière fin de semaine d’activité, on ne se plaint pas. « Oui, on a hâte de rentrer à la maison, mais on vit aussi pour le contact avec le public et on a été bien servi ici! », de raconter la pétillante Geneviève, libérée de son costume de diva déjantée.

Jacques Saint-Gelais Tremblay, directeur du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, ne cache pas son contentement. «Nous avons été capables de faire une édition de qualité dans la continuité des grands symposiums. On a découvert qu’il est important d’aller piger dans la définition même du mot symposium, où le côté didactique est nécessaire », estime-t-il, jugeant que les classes de maître ont permis d’atteindre cet objectif de transmission du savoir. Dans le futur, il n’exclut pas le concept d’un campus d’été autour du symposium. « L’œuvre du Musée se précise.  Tout se tient! », clame-t-il.  La venue prochaine de la 30e édition, en 2012, est déjà dans la mire du directeur.

Du côté de l’administration, on estime que 15 000 personnes ont franchi les portes de l’aréna, un chiffre inférieur à celui de l’an dernier, alors que le symposium pouvait aussi compter sur l’achalandage au site du Phare, au boisé du Quai pour dresser son bilan.

 

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