Le projet 1 des Marguerites franchit une première étape

14 juillet 2010
Temps de lecture :

Les membres du conseil municipal de Baie-Saint-Paul ont adopté unanimité le protocole d’entente du projet domiciliaire du domaine des Marguerites lors de la séance du conseil municipal hier. Cette première étape permettra aux promoteurs d’aller de l’avant et de notamment procéder à la réalisation des plans de ce projet domiciliaire de 54 à 60 millions de $, dont la construction devrait s’échelonner sur cinq ans.

Les promoteurs travaillent sur ce projet depuis quatre ans. «Sans l’aval du conseil municipal, nous ne pouvions pas nous présenter devant nos partenaires financiers, a noté Martin Parent, un des trois promoteurs. Nous avons modifié nos plans en fonction des demandes des résidents de la rue des Seigneurs. Nous avons notamment reproduit le même type de voisinage pour que cela ressemble à une continuité. Nous n’utiliserons pas ce secteur puisque les gens auront accès au domaine par la rue du Gouffre.»

Les promoteurs pourront aussi faire avancer leur ententes pour la construction. «Le conseil municipal a pris un pari. Il était conscient que le statu quo n’était pas possible, de poursuivre M. Parent. C’est certain que nous allons déranger du monde, mais nous faisons du développement.»

Rappelons que ce projet prévoit l’implantation d’un total de 270 unités, divisé en trois types d’habitations différentes. On comptera 72 maisons de ville (quatre maisons côte à côte avec deux étages et un espace de terrain), cinq édifices à condominiums de 24 unités ainsi que 70 terrains d’une grande superficie où les gens pourront se construire une maison unifamiliale ou un jumelé.

«Ce projet sera porteur pour la ville de Baie-Sain-Paul puisqu’il y a un réel besoin surtout pour les jeunes familles. De plus, nous allons engager des entrepreneurs locaux en plus de permettre à la municipalité de recevoir 800 000 $ par année en taxes foncières. Nous donnons aussi à la municipalité ce qu’on appelle une presqu’île pour faire un parc. Ce terrain est presque aussi grand que la rue des Seigneurs.»

Un aboutissement aussi pour le maire Fortin

Le maire de Baie-Saint-Paul, Jean Fortin est satisfait de l’adoption du protocole d’entente. «Nous sommes sur ce projet depuis quelques années. Je comprends qu’il comporte certains inconvénients, mais pour moi les avantages l’emportent sur les inconvénients, a-t-il soutenu. Nous avons aussi adopté le projet de règlement sur l’aménagement qui comprend l’utilisation de matériaux et l’architecture. Les promoteurs s’engagent à respecter nos exigences et à réaliser leur projet dans les règles de l’art.» Ajoutons que le conseiller Mario Tremblay s’est retiré des deux adoptions afin d’éviter de faire les manchettes à nouveau.

Même si la ville supervisera l’ensemble des travaux et a inclus plusieurs exigences dans le second projet de règlement, le porte-parole des résidents de la rue des Seigneurs, Jean-François Simard, a réitéré son insatisfaction. «Nous avons toujours demandé deux voies d’accès et elles ne sont pas là. La largeur de la rue exigée de 9,46 mètres de large ne sera pas suffisante, a-t-il déploré. On vous demande par respect pour nous et la démocratie d’ouvrir les registres.»

Le maire Fortin a rétorqué que les promoteurs travaillent actuellement sur une deuxième sortie temporaire qui serait aménagé durant les travaux. «Nous continuons toutefois à travailler sur la sortie permanente. C’est nous qui s’en occuperont. En ce qui concerne la largeur de la rue, nous faisons de moins en moins des rue de 15 mètres. Les plans ont été proposés et nous les avons accepter. Pour l’adoption du protocole d’entente, la municipalité n’est pas tenu d’aller en signatures de registre. Cette procédure peut toutefois se faire pour le projet d’amendement des règlements. »

Benoît Provencher, résident de la rue l’Islet, veut pour sa part s’assurer que cette rue ne deviendra pas une voie de contournement. «J’aimerais que la ville s’engage à faire ce qu’il faut afin que cela ne se produise pas». Le maire Fortin est conscient que ce projet viendra changer les règles. «Nous savons que d’ici peu de temps, nous devrons faire des travaux dans cette rue, a-t-il mentionné. Nous sommes d’accord pour regarder cet aspect afin que les répercussions du projet soient le moins dommageable possible. La sécurité de tous sera prise en compte.»

Partager cet article