Le conteur Patrick Arsac a perdu son combat contre le cancer. Il est décédé dimanche à l’âge de 50 ans. L’homme, originaire de France, avait choisi de partager sa lutte avec les lecteurs de l’Hebdo Charlevoisien à travers la chronique «Vivre».
Tantôt conteur, puis écrivain, plus tard animateur ou poète, Patrick Arsac, arrivé dans Charlevoix en 1994, savait manier les mots. Sa dernière présence fut remarquée. Il a animé le Grand Prix cyclisme de Charlevoix, choisissant habilement les mots pour décrire ce spectacle sportif. Quelques jours avant, il s’était fait couper les cheveux pour Leucan.
Il en était à sa 4e chronique avant d’être hospitalisé le 2 juin pour des complications découlant d’un virulent cancer du poumon. Il s’est éteint chez lui, entouré de ses proches, le 6 juin.
Loin de vouloir s’attirer la pitié des gens, Patrick Arsac disait, dans une entrevue publiée en avril, vouloir «être utile pour servir à quelque chose. Soyons clair, je ne recherche pas la sympathie des lecteurs. C’est un truc personnel, au «je», parfois au «nous». C’est mon expérience à moi, sans jugement, sans leçon de morale.»
«Ce n’est pas grave si je meurs au bout du compte; l’important, c’est de combattre», avait aussi dit M. Arsac. Le sort a voulu que le cancer gagne cette fois. M. Arsac laisse dans le deuil deux enfants, Antoine 18 ans et Yann 16 ans, ainsi que sa compagne, Jocelyne Audard.