Le Calacs invite à demander de l’aide

6 mai 2010
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Le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (Calacs) de Charlevoix adhère au troisième volet de la campagne du gouvernement contre les agressions sexuelles. Selon l’organisme, les publicités révèlent à quel point la problématique est taboue et l’importance de la rendre visible.

Les statistiques du Regroupement québécois des Calacs montre bien le mur du silence entourant les agressions sexuelles. Elles révèlent que 46 % des femmes qui ont sollicité de l’aide en 2008-2009 ont attendu de 6 à 12 ans après l’agression avant de se manifester. Le tiers d’entre elles avaient plus de 40 ans.

«La campagne du gouvernement est donc essentielle pour susciter un éveil et une prise de conscience chez les victimes», croit Lyne Duplain, coordonnatrice du Calacs de Charlevoix.

Au Québec, disent aussi les statistiques, près de la moitié des victimes d’agressions sexuelles déclarées à la police sont des jeunes filles de 18 ans ou moins alors que les adolescentes courent sept fois plus de risques que les femmes adultes de subir une agression.

«Au Calacs de Charlevoix, la majorité des femmes qui viennent chercher de l’aide ont été agressées dans leur enfance ou durant leur adolescence. Rares sont celles qui ont porté plainte. L’agression sexuelle est le crime contre la personne le plus répandu et aussi le moins dénoncé à la police. Un mélange de peur, de honte, de tabous et de préjugés réduit au silence un nombre incalculable de personnes», continue Mme Duplain.

Cette dernière estime que la campagne vient contrer les préjugés et la banalisation entourant les agressions sexuelles en montrant « les dégâts à long terme ». Elle souhaite que ces messages percutants inspirent aux victimes le courage de réclamer de l’aide.

Pour de plus amples renseignements sur la campagne 2010 ainsi que sur les ressources disponibles, visitez le site Internet suivant : www.BrisonsLeSilence.com.

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