Un bingo récréatif comme moyen de financement

19 mars 2010
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Avec l’acquisition d’une deuxième maison, la Maison La Montée doit se tourner vers l’autofinancement afin d’offrir les mêmes services aux femmes et aux enfants victimes de violence conjugale. La directrice Deicy Mezquita Ortiz et ses employés ont trouvé un moyen original pour amasser de l’argent avec la tenue d’un bingo récréatif qui aura lieu à tous les jeudis à partir du 25 mars dès 19h.

 

Le bingo se tiendra au point de service de la Maison La Montée et sera animé par le bénévole Bertrand Lapointe. «Par cette activité, nous souhaitons aller chercher du financement, mais nous voulons aussi nous amuser. C’est mon côté latino-québécoise, a lancé Mme Mezquita Ortiz à la blague. Ce sera une belle activité pour les familles puisque nous n’avons pas de limite d’âge».

Jean Ribes, directeur des ressources humaines au Fairmont Manoir Richelieu a accepté la présidence d’honneur du bingo récréatif. «Parmi nos 500 employés, j’ai déjà vu des femmes victimes de violence conjugale, a-t-il relaté. Je considère la cause de la Maison la Montée très importante. C’est pour cette raison que j’ai décidé de m’impliquer dans cette activité».

M.Ribes aura notamment comme tâche de trouver des commanditaires afin d’offrir des gros lots intéressants pour les gagnants. Le bingo se déroulera en sept tours, dont six dans lesquels les participants gagneront des sommes d’argent. Mme Mezquita Ortiz n’est pas en mesure de préciser les montants puisqu’elle préfère demeurer prudente pour bien démarrer l’activité.

Par cette activité, les gens recevront aussi de l’information sur les services de la maison d’hébergement et de transition qui accueille, depuis 1985, les femmes et les enfants en difficulté et victimes de violence conjugale sur le territoire de Charlevoix. Des affiches seront aussi apposées dans différents endroits publics afin de faire connaître l’activité au plus grand nombre de gens possible.

Outre le bingo, la Maison La Montée s’autofinance avec la vente de billets lors du tirage d’une toile d’un artiste d’ici en plus de la tenue d’un colloque régional. Son budget annuel de fonctionnement se situe entre 600 000 et 700 000 $. Mentionnons que les femmes n’ont rien à débourser lorsqu’elles vont à la maison d’hébergement. Également, les services sont offerts 24 heures sur 24, sept jours sur sept.

En ce qui concerne les initiatives à venir, la directrice souhaite travailler davantage en prévention de la violence conjugale. En ce sens, un projet verra le jour en avril afin de rencontrer les parents et les enfants dans les garderies de la région. Cette initiative, qui se déroulera sous le thème La violence ne me touchera pas, je me protège, sera financé par la Fondation Marie-Vincent. D’autres actions pourraient aussi se faire auprès des entreprises pour contrer le cycle de la violence.

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