Le Domaine à Ligori divise Petite-Rivière-Saint-François

Par Emelie Bernier 16 mars 2010
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C’est devant une assemblée visiblement divisée que les 5 membres  du c.a. du Domaine à Ligori, dont le maire Gérald Maltais, ont dressé un portrait de la situation de la corporation, en plus de présenter un résumé de la petite histoire de ce lopin de terre qui n’a visiblement pas fini de faire jaser.

 

La question de la cabane à sucre a soulevé les passions, de même que celle du manque de liquidité de la corporation et des dettes à payer. SI pour les détracteurs du projet, il n’est plus question de mettre un sou dans cet « éléphant blanc », d’autres demeurent convaincu que de laisser ce patrimoine fuir vers des intérêts privés seraient une grave erreur.

 

« La volonté derrière cette réunion, c’était de donner la parole aux citoyens, aux payeurs de taxes. La situation ne peut pas être endurée comme tel. On a dû prendre la décision de ne pas ouvrir la cabane à sucre cette saison, car on n’avait pas d’argent pour engager des ressources. Et remettre des équipements de ce niveau à des bénévoles, c’est risqué », commente le maire Maltais qui ne voit pas de solution simple à l’imbroglio. «Il n’y a pas un signal clair de la population. J’aurais aimé avoir un pouls plus précis. »

 

Au cours de la réunion, il a abordé la possibilité d’imposer une taxe spéciale de 3 sous le 100$ d’évaluation, ce qui n’a pas eu l’heur de plaire aux citoyens, ni même  à Jean-Guy Bouchard, artisan de la première heure du Domaine qu’ il a défendu avec vigueur, malgré les murmures de désapprobation audibles dans l’assistance.   Malgré tout, ce dernier s’est dit satisfait de la rencontre.

 

« C’est une première démarche, je suis content de voir les gens qui sont là, j’aurais aimé en voir plus et avoir des représentants de la MRC, du CLD, du comptable. Il n’y a pas de faillite, contrairement à ce qui a été écrit! C’est un manque de liquidité, mais pour moi, 160 000$ de dettes sur des actifs d’un million, ce n’est pas impossible à régler avec un plan de financement. Le Domaine et ce qui s’y est fait, c’ est méconnu de la population. Il faut sauvegarder ça.

Le ton a quelquefois monté, notamment quand la trésorière Isabelle Lussier a littéralement dit à M. Bouchard qu’elle ne lui faisait pas confiance, alors qu’ils siégeaient tous les deux sur le c.a. de la corporation.

 

Winston Kelso, du Sentier des Caps et membre du c.a. du Domaine, a tenu à saluer le travail de M.Bouchard et à souligner l’important potentiel du Domaine à Ligori, notamment dans le domaine du tourisme d’aventure. « Au Sentier des Caps, nos refuges sont tous loués, 7 jours sur 7, jusqu’en avril 2011. S’il y avait des possibilités de collaboration avec le Domaine, ce serait un partenariat bénéfique. Il y a un manque de communication et de sensibilisation, il ne faut pas que ça tombe aux mains du privé ».

 

Prochaine étape? ! « À la prochaine séance, la corporation demandera une aide formelle au conseil . S’il y a un refus, il faudra faire face. Peu importe ce qui va se passer, le conseil portera l’odieux de la décision car la population est déchirée », a constaté M. Maltais qui n’écarte pas la possibilité d’un référendum sur la question. « Mais qui va le payer? »

 

 

 

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