L’anglais entre à l’école

Par Emelie Bernier 9 mars 2010
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Désormais, les jeunes qui entreprendront leurs études secondaires à Baie-Saint-Paul devraient avoir le choix d’y ajouter une bonne dose de langue anglaise. «  Do you want to speak English? Yes, sir » 

 

L’équipe-école du secondaire de Baie-Saint-Paul planche actuellement sur un projet qui pourrait être implanté dès septembre prochain. Il offrira une plus grande place à la langue anglaise dans le quotidien des jeunes qui l’auront choisie.

Jusqu’ici, 41 futurs élèves de secondaire 1 ont démontré de l’intérêt pour le projet. «Il reste beaucoup de travail à faire, mais la base est définie.

 

Les matières seront enseignées en français, mais des projets intégrateurs et des activités interdisciplinaires intégreront du vocabulaire anglais et seront privilégiés comme moyens d’apprentissage», explique Martine Dufour, directrice du centre éducatif Saint-Aubin.

L’idée a germé dans la tête de l’enseignante d’anglais Julie Pilote qui n’a pu que constater à quel point les jeunes d’ici n’ont pas le loisir d’entendre ni de pratiquer la langue anglaise.

 

« Je pense que pour intégrer une langue, il n’y a rien comme un contexte d’immersion, et c’est ce que nous voulons proposer, à notre échelle, aux élèves », explique Mme Pilote. Martine Dufour croit, de son côté, que la région se prête bien à ce type de programme: « Charlevoix est une région touristique, la maîtrise de l’anglais est un atout. Ça permet en plus de s’ouvrir sur le monde, on veut les outiller pour l’avenir, mais de façon pratique. »

 

 

Si l’intérêt des jeunes sondés se confirme, un groupe d’une trentaine d’élèves, soit environ un tiers des inscriptions, pourrait être formé dès l’automne prochain. Selon la structure organisationnelle qui est appelée à changer, près de la moitié des 36 périodes de chaque cycle pourraient intégrer des notions d’anglais. «Actuellement, on a ciblé la moitié des disciplines, parce que c’est aussi du volontariat du côté des enseignants on ne leur demande pas d’être parfaitement bilingues, mais de se débrouiller suffisamment pour gérer les projets», de renchérir Mme Dufour.

 

Ceux-ci pourront prendre plusieurs formes, comme entretenir une correspondance avec une classe anglophone, faire une sortie dans une école anglaise ou exécuter certains travaux en intégrant des notions d’anglais. Ce n’est pas de l’anglais intensif ou enrichi, c’est abordable pour d’abord accrocher l’intérêt des jeunes et permettre à une proportion plus grande  d’adhérer. Le premier critère, c’est d’être intéressé par l’anglais », conclut Mme Dufour.

 

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