Haïti reçoit le soutien de Charlevoix

Par Emelie Bernier 15 janvier 2010
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Le centre éducatif Saint-Aubin participe à l’opération d’Haïti Charlevoix Solidarité. L’animatrice Nicole Drouin a suggéré cette implication qui s’est vite traduite par une mobilisation entre les murs de la polyvalente.

 

Yann Brassard, fils de Marie-Josée Dumé et Roger Brassard, est un des jeunes qui a initié le mouvement. « On a écrit un texte qu’on a lu au microphone. Nous avons formé de petits groupes pour passer dans les classes et informer les jeunes. Aujourd’hui (ndlr : vendredi le 15 janvier), les jeunes ont été invités à s’habiller en blanc et Miguel Breton a offert une performance. Les jeunes embarquent, on a ramassé de l’argent», relate le jeune homme qui a plusieurs proches en Haïti, dont son grand-père et plusieurs cousins. Bien qu’il n’y ait jamais mis les pieds, Haïti et la tragédie qui frappe cette portion de l’île d’Hispaniola sont au cœur de ses préoccupations des derniers jours.

 

Sa mère Marie-Josée est très touchée par l’accueil que les jeunes font à la cause.  «Je suis émue de voir mon fils et les jeunes de son école se mobiliser, c’est formidable et un peu étonnant.  Les liens entre Charlevoix et Haïti sont forts, plein de gens ont des connaissances là-bas et eux aussi vivent dans l’incertitude. »

 

 La femme d’origine haïtienne a vécu à Port-au-Prince une année, alors qu’elle était âgée de 8 ans. Que des édifices comme le Palais Royal se soient écroulés lui semble invraisemblable. « Les Haïtiens, même dans leur pauvreté, ce sont des gens très fiers  et ce phénomène naturel fait atteinte à leur intégrité. Depuis 2 ans, ils commençaient à souffler, l’économie avait même connu une petite croissance, mais là, tout retombe à zéro. » La femme a surmonté son choc en entreprenant cette levée de fonds, à la suggestion de son conjoint.

 

« Le fait d’être pro-actif, c’est un petit baume. C’est venu me chercher dans mes tripes, cette tragédie, mais là, on agit. »

Elle a été rassurée sur l’état de son père grâce à des contacts là-bas, mais la communication est rompue et elle demeure sans nouvelle de la famille élargie.

Le jeune rappeur Miguel Breton a adapté sa chanson Haïti à la situation. « Ça me touche, même si je n’ai pas vécu là bas. Je suis né en Haïti, mon père biologique est là-bas et je ne sais pas s’il est en vie. Je suis inquiet, même si je ne le connais pas », a commenté le jeune homme que ses pairs ont applaudi à tout rompre après sa prestation. La directrice de l’école Martine Dufour trouve très émouvants la réponse des jeunes. « Les jeunes sont attentifs au message, ça donne de l’espoir.

 

La levée de fonds Haïti Charlevoix solidarité se poursuit jusqu’au 21 janvier. Vous pouvez déposer vos dons dans l’une ou l’autre des boîtes disséminées sur le territoire. Si vous désirez un reçu pour fins d’impôt, précisez le sur le chèque à l’intention de Croix Rouge division Québec Haïti séisme. Tous les dons en argent, quels qu’ils soient, sont bienvenus.

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