General Cable met à pied pour une période indéterminée 38 employeurs, soit plus de la moitié du personnel de l’entreprise de La Malbaie. C’est un carnet de commandes vide qui force la firme américaine à licencier le 23 décembre prochain une partie de son personnel.
Certains des travailleurs touchés ont 21 ans d’expérience. «On pensait que le pire était passé, mais ce n’est pas le cas», disait le président du syndicat, Françopis Tremblay, qui a appris la nouvelle en même temps que ses collègues hier en fin de journée.
À l’approche de la période des Fêtes, la nouvelle est dure à prendre. «18 employés sur la production, je n’ai jamais vu ça. En 15 ans, c’est le pire ralentissement», commentait M. Tremblay.
La difficile négociation d’un nouveau contrat de travail ne serait pas en cause dans cette fermeture, a fait savoir la direction. L’employeur exigeait des concessions de l’ordre de 20 % avant que les négos ne soient rompues il y a quelques semaines.
«On produit presque essentiellement pour le marché américain depuis quelques années, dans le contexte, les contrats sont rapatriés dans les usines de là-bas. Il n’y a que deux autres usines au Canada, Saint-Jérôme ferme le 23 décembre et Moose Jaw est fermé», se consolait M. Tremblay.
L’espoir d’une relance, voire d’un rappel d’une partie des employés, passent par Hydro-Québec. General Cable de Clermont fabrique du câble électrique aérien, celui qui relie les nombreuses tours de transport. «Hydro-Québec nous a sauvé au cours de la dernière année et c’est par elle que passe l’avenir», affirme M. Tremblay dont le syndicat a exercé de la pression politique au cours des dernières années afin de garantir une fabrication québécoise de ce produit spécialisé.
