Pilote de chasse aux commandes d'un F-18

27 août 2009
Temps de lecture :

Doté d’une volonté de fer capable de fracasser le mur du son, Frédérik Guay s’est mis dans la tête de piloter un jour un avion de chasse F-18 des Forces armées canadiennes même si le chemin est long et étroit pour arriver à ses fins.

 

Frédérik, aujourd’hui âgé de 28 ans, est originaire de Pointe-au-Pic. Il est le cadet des deux garçons de Pierre Guay, mordu d’aviation depuis l’enfance et gérant de l’aéroport de Saint-Irénée, de 1972 à 1993.

 

 

Frédérik a roulé sa bosse un peu partout avant de se décider de joindre le groupe sélect des pilotes de chasse. Il a cumulé toutes sortes d’emplois durant ses études universitaires en sciences politiques et en histoire : joueur de football, entraîneur dans un gym, portier de clubs et récemment percepteur :

 

«C’est ma fille qui m’a ouvert les yeux en me demandant ce que je faisais pour gagner ma vie, raconte le jeune militaire. Je n’ai pas été en mesure de lui expliquer que je vivais aux dépens de la misère des gens en qualité de percepteur en leur remettant des documents les incitant à payer leurs dettes. Je me suis alors tourné vers la carrière de pilote de chasse, souhait qui dormait profondément dans mon subconscient depuis l’époque où j’étais haut comme trois pommes. Ma fille a été la bougie d’allumage et je me suis dit qu’un jour, elle va être fière de son papa».

 

 

On compte environ une soixantaine de pilotes de F-18 à la grandeur du Canada et le Charlevoisien a la ferme intention de figurer au tableau d’honneur. Pour ce faire, il a abaissé son poids de 252 à 215 livres pour atteindre un gabarit idéal et une forme physique exceptionnel en suivant une diète alimentaire et un entraînement sévère :

 

«Il faut aussi être vif d’esprit et parfois téméraire, explique-t-il. Quand tu prends une décision, il faut que tu l’assumes en une fraction de seconde, sans aucun droit à l’erreur.»

 

Frédérik a vécu son baptême de l’air à bord d’un chasseur F-18, en tandem, en mars 2008 : «Là-haut, dans le cockpit, je capotais. J’ai alors compris que c’était ce métier que je voulais faire dans ma vie», glisse-t-il, l’air convaincu.

 

Il vient de passer à travers de la première étape du processus de sélection et de l’entraînement. Direction ensuite Moose Jaw, en Saskatchewan pour être choisi dans le Top 10 des meilleurs candidats, avant de poursuivre son training à Cold Lake, en Alberta : «Je calcule que j’ai 50 % des chances d’être décoré de mes ailes de pilote. Il ne faut pas que je commette une gaffe qui pourrait compromettre ma nouvelle carrière», conclut-il, avec un regard d’acier.

Partager cet article