Michel Guimond sera prêt pour une élection à l’automne

10 juillet 2009
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Le whip en chef du Bloc Québécois, Michel Guimond, n’est pas de ceux qui croient dur comme fer à une élection automnale. Mais son expérience lui dicte d’être néanmoins fin prêt au cas où un scrutin général serait annoncé.
 

«Dès le 13 août, c’est le retour au travail. On doit trouver des locaux et travailler sur les programmes électoraux. On a demandé à nos équipes de prendre leurs vacances avant cette date», dit-il.  C‘est en fait le mot d’ordre lancé aux députés par le chef avant de quitter pour quelques semaines de repos.

Le député de Montmorency-Charlevoix-Haute-Côte-Nord a beau «trouver que ça ne sent pas les élections», il n’accélère pas moins les investitures. «Au 15 juin, nous avions 15 investitures de tenues et nous aurons 30 autres au début de septembre avant de rependre les travaux en chambre», continue celui qui a cette responsabilité de dénicher des candidats.
Michel Guimond  fait partie des six députés encore à Ottawa, membres de la première cohorte élue en 1993. Il confirme qu’il sera sur les rangs pour un 7e tour, une investiture qu’il souhaite organiser en septembre avec comme invitée la chef du Parti Québécois et collègue dans Charlevoix, Pauline Marois. 

Il sait une élection dès cet automne impopulaire, mais rappelle que «de ne pas vouloir d’élection, c’est appuyer les conservateurs, c’est accepter qu’ils mettent 6 milliards $ dans le secteur de l’automobile, mais rien dans celui forestier et pour les chômeurs», continu e le whip, qui reviendra tôt au bureau, soit le 27 juillet.

«Un bonbon au NPD pour sauver ses fesses (de Harper)» ou encore «Ignatieff qui n’a pas assez d’écart dans les sondages pour obtenir un mandat majoritaire», sont les deux raisons, selon M. Guimond, qui éviteraient la tenue d’une élection en 2009.

Mais il ne se berce pas d’illusions. «Ça fait six fois que je suis élu et je n’ai jamais fait mes quatre ans. J’ai même connu trois mandats majoritaires de Chrétien», dit-il, revenant du coup au fil de départ, soit une élection à l’automne 2009 !

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