Un littoral à haute valeur écologique entre Petite-Rivière et Baie-Saint-Paul

Par Jean-Baptiste Levêque 6:00 AM - 13 avril 2024
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200 hectares sur le site de la plage et du boisé de Baie-Saint-Paul sont protégés depuis septembre 2023.

Dans une récente analyse des milieux naturels de la région de Charlevoix, le littoral situé entre Petite-Rivière-Saint-François et Baie-Saint-Paul est identifié comme un milieu naturel à très forte valeur écologique qui suscite d’importants défis pour sa conservation.

Publiée en février 2024, l’analyse de priorisation de conservation pour la biodiversité des milieux naturels de la Région de la biosphère de Charlevoix a permis de mettre à jour les données de la corporation qui en est gestionnaire pour l’identification des zones prioritaires.

« C’est une nouvelle analyse basée sur des données déjà disponibles, mais à plus grande échelle. On les a appliquées au territoire charlevoisien », résume Amélie Adam, responsable Conservation pour la Corporation de la Région de la biosphère de Charlevoix (CRBC).

L’étude et les cartes qu’elle présente permettent d’identifier différentes zones de milieux naturels selon leur indice de valeur écologique. Dans celles en vert foncé, soit à forte ou très forte valeur écologique, on peut voir par exemple les zones tampons des parcs nationaux qui correspondent à l’habitat du caribou.

Si l’indice de ces zones paraissait évident pour l’équipe de la CRBC, d’autres étaient inattendus. « On a eu une belle surprise avec L’Isle-aux-Coudres. Il y a aussi des secteurs de Baie-Sainte-Catherine », mentionne Amélie Adam.

La partie du littoral située entre Petite-Rivière-Saint-François et Baie-Saint-Paul, à très forte valeur écologique, « est déjà un défi de conservation. Ça va faire partie des priorités », lance d’emblée la responsable.

Avant de décider des zones de conservations à prioriser, la CRBC prendra d’abord en compte les résultats de la consultation publique qu’elle effectue jusqu’à fin avril. « La consultation nous permettra d’ajouter des critères patrimoniaux et une couche socioculturelle », poursuit Amélie Adam.

Une deuxième phase de rencontres à l’automne permettra de valider les chiffres et l’engagement des acteurs concernés par la conservation des milieux naturels, pour finaliser le plan et le mettre en œuvre en 2025.

La CRBC a également pour objectif de rendre disponible la carte interactive de l’analyse de priorisation, afin qu’elle soit une référence pour toute la communauté.

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