Le chef péquiste accuse les médias de ne pas avoir respecté sa vie privée
Le chef du Parti québécois Paul St-Pierre Plamondon. La Presse Canadienne /Christinne Muschi
Le chef du Parti Québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, s’en est pris aux médias samedi, les accusant de ne pas avoir respecté sa vie privée concernant les menaces que lui et sa famille ont reçues.
Le chef péquiste avait confirmé vendredi que sa famille et lui ont fait l’objet de menaces de mort et qu’une personne a été arrêtée par la Sûreté du Québec.
L’annulation de sa présence au conseil général du Bloc Québécois, ce samedi à Québec, a ensuite été annoncée.
Son discours et sa mêlée de presse ont été annulés, avait indiqué le PQ dans un communiqué vendredi soir sans plus de détails.
Dans une publication sur le réseau social Facebook, diffusée samedi matin, M. St-Pierre Plamondon a déploré que les journalistes l’aient questionné au sujet de ces menaces, dont l’existence a été rendue publique d’une façon qu’il ignore.
«Les journalistes présents ont été informés par mon équipe que je ne voulais pas aborder la question des menaces que j’ai reçues, car c’était toujours très difficile pour ma famille et que je n’étais pas en mesure d’ajouter quoi que ce soit. Ils l’ont fait pareil, sans égard à ma situation», a -t-il écrit, disant qu’il est devenu «très émotif» lors de sa première réponse à ce sujet.
«Nous nous sommes explicitement entendus avec les journalistes que serait retenue seulement ma deuxième réponse où j’ai réussi à finir mes phrases, a poursuivi le chef péquiste dans sa publication. Je leur ai dit que c’était ma vie privée et que c’était déjà assez difficile comme ça, ils m’ont dit qu’ils comprenaient.»
M. St-Pierre Plamondon s’est dit «déçu» de voir que cette demande n’a pas été respectée, accusant certains journalistes d’avoir voulu rendre leur reportage «encore plus sensationnaliste» en mettant des images de lui lorsqu’il s’est retiré pour reprendre son sang-froid, de façon à formuler une deuxième réponse.
«Je ne crois donc pas que qui que ce soit à ce point de presse avait l’obligation d’exposer à 9 millions de Québécois l’angoisse que ces menaces ont pu nous causer. C’est un manque de sensibilité, de respect de ma vie privée, un manque d’éthique, mais surtout un grand manque d’humanité, que je ne croyais pas possible en politique, au Québec», peut-on lire dans le message du chef du PQ.
M. St-Pierre Plamondon a conclu sa publication en appelant à «emprunter une avenue plus respectueuse de la sphère privée» des élus.
Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, a salué le chef péquiste lors du conseil général de son parti, soulignant que M. St-Pierre Plamondon est un «homme courageux».
«Il a vécu une intrusion grave dans sa vie personnelle, qui touchait sa famille. Cr… que je deviendrais malin», a dit M. Blanchet, en faisant référence aux menaces que le chef péquiste a reçues.
«Il faut faire évoluer nos mœurs comme société, mettre fin à cette glissade vers le pire. L’intimidation est l’arme des lâches. L’insulte est l’argument de ceux qui n’en ont pas», a-t-il ajouté.
Le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a aussi exprimé son soutien au chef péquiste dans une publication sur le réseau social X, samedi.
«Les menaces n’ont pas leur place en politique. Point final! Ce que vit (Paul St-Pierre Plamondon) est inacceptable. C’est une situation dans laquelle je me suis déjà trouvé avec ma conjointe. Je pense à lui et à sa famille», a-t-il écrit.
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