Une classe économique dans le Train de Charlevoix est suggérée

Par Dave Kidd 8:45 PM - 19 février 2024
Temps de lecture :

Andrés Fontecilla et Émilise Lessard-Therrien. Photo Québec Solidaire

L’option du train avec une « classe économique » a été soulevée lors de la rencontre avec Émilise Lessard-Therrien, co-porte-parole, et le député Andrés Fontecilla de Québec solidaire tenue à Clermont lundi soir.  

Une participante, qui parlait d’une décentralisation de la culture , plutôt concentrée à Baie-Saint-Paul, estimait que pour y arriver il fallait miser sur le transport collectif.  Elle a suggéré de mettre le train de Charlevoix à contribution avec une « classe économique » notamment.  Elle voyait aussi une opportunité pour les travailleurs aussi.

« Je suis à la même place », a dit Émilise Lessard-Therrien. « Une offre en transport collectif qui a de l’allure pour diminuer l’utilisation de la voiture ». « La vision du transport collectif de la CAQ est l’autobus pour les jeunes ou les pauvres. Elle doit évoluer »,  a ajouté le député Andrès Fontecilla qui participait aussi à la rencontre.

L’ancien maire de Baie-Saint-Paul, Jean Fortin, a indiqué que selon lui « il y a trop de municipalités au Québec. L’organisation régionale vous la voyez comment? Qu’est-ce qu’on fait pour prendre notre place. Des fois, les politiques font en sorte qu’on a plus tendance à se surveiller entre nous », a-t-il poursuivi.

« Ce n’est pas si simple à répondre », a mentionné la co-porte-parole de QS. « Le mur-à-mur, ça ne fonctionne pas », continue-t-elle.

Sur l’organisation municipale, elle a ajouté en entrevue, qu’il faut apporter de la décision locale. C’est une discussion collective qu’on doit avoir et comment on l’organise. Le pouvoir décisionnel pourrait être ramené dans une région d’une telle façon, mais autrement ailleurs » », dit celle qui admet que la structure actuelle ne fonctionne pas.

Elle a poursuivi en citant en exemple la situation des victimes des inondations à Baie-Saint-Paul. « Des gens sont complètement démunis. Ils cherchent des réponses à des questions et ils ont l’impression d’être dans la maison qui rend fou d’Astérix avec des réponses différentes d’un ministère à l’autre. Il faut se concerter pour aider », dit la solidaire.

Émilise Lessard-Therrien a d’ailleurs discuté de ce sujet avec le maire de Baie-Saint-Paul. Selon ce qu’elle rapporte de l’échange , Michaël Pilote « est préoccupé devant l’absence de réponse et de choix offerts aux sinistrés ».

Avant la rencontre, les solidaires ont eu des échanges avec les maires de la région, des entrepreneurs et des acteurs du milieu culturel. « Les problématiques sont les mêmes partout, mais elles ne se déclinent pas de la même manière », a dit le député en début de soirée. « Québec solidaire porte un projet d’émancipation de la nation. Il faut que le Québec décide pour lui », ajoute Andrés Fontecilla.

Émilise Lessard Therrien a raconté que c’est le passage des libéraux entre 2014 et 2018 , avec l’austérité, et la rage de perdre des leviers  qui l’ont attiré en politique. La CAQ a promis le changement, mais ç’a été la continuité notamment avec ce que les libéraux ont commencé en santé. Je suis déçue, mais surtout préoccupée », dit-elle.

Une trentaine de personnes de différents horizons ont assisté à Parlons Charlevoix. Quel avenir pour notre région ?

Cette tournée de Québec Solidaire s’inscrit dans sa volonté de se rapprocher des régions du Québec où la formation a du travail à faire pour séduire l’électorat.