Procès d’Éric Levasseur : la Couronne achève sa preuve

Par Dave Kidd 1:01 PM - 19 février 2024
Temps de lecture :

Au palais de justice de La Malbaie, le procès d’Éric Levasseur, accusé du meurtre de sa conjointe, entre dans sa troisième semaine. La Couronne va clore sa preuve avec plusieurs témoins civils.

À la reprise lundi, huit témoins ont défilé devant le jury en avant-midi. La Couronne entre dans sa phase finale qui présentera la relation entre l’accusé et la victime.

Audrey Émond-Imbault est venue raconter que l’accusé s’était présenté chez elle pour tenter de lui vendre un fusil de calibre 12. La femme a refusé. Elle a indiqué cela s’est produit « quatre jours avant les événements ». Événement n’est pas le mot qu’elle a prononcé, mais le juge a indiqué au jury qu’il fallait lui donner le sens d’événement.

Elle a également précisé qu’il n’avait pas été question de prix et qu’elle ne connaissait pas personnellement Éric Levasseur.

Une autre témoin est venue parler de l’arme à feu .Mélanie Thibault , qui a hébergé l’accusé à la demande d’un ami, a raconté qu’elle s’était retrouvée avec une arme à feu, « un 12 coupé » chez elle. « Il est resté trop chez moi », a-t-elle ajouté. « Il disait que l’arme était pour rassurer son garçon insécure », a poursuivi la témoin qui lui a finalement montré la porte.

Stéphane Aubé, un homme qui a eu une aventure avec la victime et qui a continué d’entretenir une relation avec elle jusqu’à son décès, a raconté qu’il avait souffert d’un choc post-traumatique en apprenant son décès par les médias.

Les deux s’étaient connus au travail dans un hôpital de Montréal, a raconté l’homme.

Me Nathalie Chouinard a passé en revue avec lui des échanges de textos qui remontaient au 25 décembre 2020. Il avait offert à Carolyne Labonté de venir habiter chez lui avec ses enfants. Le témoin a aussi relaté avoir vu Éric Levasseur à une seule reprise et c’était en 2018 à l’occasion d’un souper dans Charlevoix alors qu’il était en congrès ici.

Des projets pour une fin de semaine en compagnie de la victime avaient été élaborés pour Pâques 2021, mais ils ne se seront jamais concrétisés.

Avant lui, la Couronne a fait entendre des témoins qui ont vu un fusil de calibre 12 dans le véhicule d’Éric Levasseur alors qu’ils étaient dans le stationnement de l’église de Notre-Dame-des-Monts. Cet événement s’est produit le 16 mars à 2h du matin.

James Guay et Louis-Martin Lavoie-Boily revenaient du travail. L’accusé leur aurait offert d’aller prendre une bière chez lui. Les deux ont refusé son invitation. Éric Levasseur aurait d’ailleurs pointé l’arme dans les airs et aurait mentionné dans cette discussion « qu’il allait péter le nouveau chum de son ex s’il trouvait les deux ensembles à la maison ».

En contre-interrogatoire, il a été révélé que l’accusé n’a jamais prononcé de menaces contre sa conjointe durant cet échange avec les deux travailleurs.

Partager cet article