Aide médicale à mourir : le Bloc québécois a déposé un amendement pour faire avancer le dossier

Par Lisianne Tremblay 4:36 PM - 13 février 2024
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La députée Caroline Desbiens lors d’une conférence de presse. Photo courtoisie

Luc Thériault, porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Aide médicale à mourir, a déposé hier un amendement au projet de loi du gouvernement libéral sur l’aide médicale à mourir.

L’objectif consiste à permettre aux personnes atteintes d’une maladie menant à l’inaptitude, de déposer une demande anticipée de consentement aux soins et ce, en accord avec la volonté unanime de l’Assemblée nationale du Québec.

« L’aide médicale à mourir est bien sûr un sujet délicat, mais il est aussi essentiel. Or, le gouvernement libéral, avec l’accord des conservateurs, a recours au bâillon pour forcer l’adoption d’un projet de loi qui instaurera un très long délai d’au moins trois ans avant d’élargir l’aide médicale à mourir. Au Bloc Québécois, nous préconisons une approche humaine, tout comme le gouvernement du Québec qui est prêt à agir en ce qui concerne les demandes anticipées pour les personnes qui souffrent de maladies neurocognitives graves et incurables. », fait valoir Caroline Desbiens députée de Beauport-Côte-de-Beaupré-Île d’Orléans-Charlevoix.

Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, a d’ailleurs écrit au premier ministre du Canada Justin Trudeau le 7 février dernier pour le sensibiliser à cet important enjeu et solliciter la collaboration de son gouvernement.

Rappelons que la ministre responsable des Aînés, Sonia Bélanger, le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, et le ministre responsable des Relations canadiennes, Jean-François Roberge, ont pressé Ottawa le 7 février de faire une exception pour le Québec dans le Code criminel. Le gouvernement caquiste donnerait le feu vert aux professionnels de la santé afin de traiter les demandes anticipées d’aide médicale à mourir dès l’automne prochain.

« J’invite donc mes collègues de tous les partis de la Chambre des communes demain à appuyer notre amendement, de sorte que le Québec puisse agir le plus rapidement possible sur la question tout en rassurant les médecins, et que les personnes qui désirent s’en prévaloir puissent exercer librement leur volonté. Il serait injuste d’abandonner ainsi les personnes malades », conclut Caroline Desbiens.

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